Richard Dixon MEMBRE + les pilliers de la société› date d'arrivée : 13/06/2014 › baisers volés : 82 › avatar : nikolaj coster-waldau. › crédits : pomeline (avatar) + silver lungs (code sign) + tumblr (gifs) › pseudo : vala29.
| Sujet: « the things i do for love » Rick Sam 26 Juil - 8:34 | |
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Dixon, Richard Andrew une petite citation juste ici. ❖❖❖
nom Dixon. prénom(s) Richard Andrew. âge 40 ans. date, lieu de naissance 20 janvier 1974, à Seattle. origines américaines. statut civil marié, mais sa femme est partie il ne sait où, l'abandonnant lui, ses deux filles et son fils qui vient de naître. orientation sexuelle hétérosexuel. étude ou boulot professeur d'histoire à anchorage. caractère sérieux (+) attentif (+) dynamique (+) passionné (+) autoritaire (+) têtu (+) impatient (+) tendre (+) protecteur (+) secret. groupe lavander. avatar nikolaj coster-waldau. richard est un lève-tôt. il aime boire son premier café de la journée dans le calme, aux premières lueurs du jour. et parfois, si il en a le temps, il part courir un peu. (+) adepte des livres, il ne regarde pratiquement jamais la télé. pour les nouvelles, il préfère lire le journal ou encore il écoute la radio. (+) c'est un féru d'histoire. et en tant que professeur d'histoire, il adore son boulot et ne se plaint jamais de faire des heures supplémentaires. (+) est un bon cuisinier et adore préparer des petits plats pour sa famille. (+) déteste faire le ménage. d'ailleurs, il est un peu du genre bordélique. (+) n'aime pas quand il fait trop chaud. il apprécie le climat de l'alaska et n'a rien contre un peu de pluie. (+) n'aime absolument pas porter de costard-cravate et est plutôt jean-baskets. (+) a un gros faible pour le vin rouge français. (+) se passe souvent la main dans ses cheveux, surtout quand il cherche quoi dire. (+) il lui est déjà arrivé de sortir avec du vernis sur les ongles... c'est ça d'avoir deux filles ! (+) a arrêté de fumer quand sa femme est tombée enceinte la première fois. que pensez-vous de la légende? y croyez-vous? Je trouve que la légende donne du charme à ce petit coin d'Alaska. Je la considère plutôt comme du folklore que pour une réalité. Je n'y crois pas donc, mais je n'ai rien contre cette croyance. parlez-nous de votre vie sentimentale, de manière générale. ma vie sentimentale se résume à une seule femme : Elizabeth, mon épouse depuis vingt ans. Vingt ans que nous nous connaissons, vingt ans que nous nous aimons, vingt ans de vie commune. Elle m'a donné deux filles et plus récemment, un fils. Je pensais que notre couple était solide, qu'elle était heureuse. Mais quelques jours après la naissance de notre dernier enfant, elle est partie. Sans dire un mot à personne. Je ne sais ni où elle est, ni comment elle va. Reviendra-t-elle un jour ? êtes-vous plus du genre fétard ou flemmard? Je ne me considère comme aucun des deux. Je ne suis pas du genre fêtard, j'ai une vie de famille et je dois donc m'en occuper. En plus, j'ai passé l'âge ! Je laisse ça aux jeunes ! Mais je ne suis pas non plus un flemmard ! J'aime quand mes journées sont bien occupées, bien remplies. voir des couples heureux, ça vous fait quoi? Il y a peu, je faisais encore partie de ces couples heureux. Aujourd'hui, je les regarde avec un sourire triste, un regard nostalgique sur mes années de bonheur. Mon coeur se serre car je repense à ma femme. Pourtant je ne tombe pas dans une dépression, je pense à mon fils qui a besoin de moi. pensez-vous que la malédiction à joué sur votre vie sentimentale? j'ai eu des années de bonheur avec ma femme. La malédiction se serait-elle réveillée après vingt ans pour briser mon couple ? Je ne pense pas ! De toute façon, je n'y crois pas, je ne pense pas que ce genre de croyances puissent influencé une vie de couple. C'est avant tout l'affaire de deux personnes.
✩ good to know you 20 janvier 1980, Seattle. Le vent sifflait, la pluie cognait contre la fenêtre. Enroulé dans sa couverture, Richard dormait encore profondément, le bruit ne le gênant nullement. Dans cette vieille maison, le vent trouvait toujours un interstice pour se faufiler et, parfois, le craquement du bois se faisait entendre. Rien qu'y ne puisse ouvrir les yeux du petit garçon. A part peut être le bruit des pas derrière la porte de sa chambre. Sa mère venait de se lever dans le plus grand silence pour ne pas éveiller son mari. Mais son fils, lui, ouvrait presque immédiatement les yeux quand il entendit le parquet grincer légèrement derrière sa porte. D'un bond, il rejeta sa couverture, attrapa sa robe de chambre et mis ses chaussons à ses pieds. Tout comme sa mère, il fit le moins de bruit possible et la rejoignit à la cuisine. Richard aimait par-dessus tout ces matins où il se retrouvait seul avec sa mère. Il l'observait préparer le petit-déjeuner. Oeufs brouillés, bacon, pancakes, gaufres parfois... Mais aujourd'hui était un jour spécial ! Il aurait droit à un chocolat chaud avec un marshmallow, un jus d'orange, un muffin et des oeufs. C'était son anniversaire et, pendant ce moment privilégié entre mère et fils, elle le chouchoutait. Il aurait le droit de regarder la télévision, jusqu'à que son père descende. Une fois qu'il se montrerait, la journée redeviendrait comme toutes les autres, réglée comme une horloge, à l'heure du paternel. Il ne resterait alors aucune trace de son anniversaire. Il avait six ans aujourd'hui. Et son père s'en fichait comme d'une guigne ! Parfois, Richard se demandait si son père avait la moindre affection pour lui... Non, il était presque sûr que non. Il tentait même de faire en sorte que son épouse ne s'attache pas trop à ce petit garçon, comme si il allait disparaître bientôt. Mais Richard savait. Sa mère l'aimait et le lui montrait bien quand ils n'étaient que tout les deux. En revanche, quand Mr Dixon était la, les gestes d'affection étaient à proscrire. Il ne tolérait que l'ordre et la discipline. Mais comme tout petit garçon, Richard désobéissait parfois. En retour, une punition l'attendait, une bonne correction comme disait son père.
Richard n'a pas eu une enfance particulièrement heureuse, mais pas si terrible non plus. Oui, son père était un salop froid et manipulateur. Il a vu sa mère souffrir de ce mariage dont elle ne pouvait s'échapper. Mais malgré tout, il a profité des moindres instants de liberté, les moments de complicité avec sa mère et s'est forgé un caractère. En grandissant, il s'est montré têtu, tenant tête même à son père, protégeant sa mère et supportant les coups. Mais dans son coeur, un noyau se formait. Un noyau de colère, grandissant chaque jour, se nourrissant de chaque cri.
4 juillet 1994, Los Angeles. A peine les premiers rayons du soleil étaient apparus que la fête battait son plein. Los Angeles était en effervescence en ce jour de fête nationale. Richard ne se leva pas particulièrement de bonne humeur. Il faisait encore chaud et la climatisation de l'immeuble où il habitait était tombée en panne la veille. On pouvait toujours courir pour qu'un dépanneur vienne réparer aujourd'hui ! Alors plutôt que de rester enfermé dans un appartement étouffant, il préférait sortir et sentir la chaleur l'accabler pendant qu'il profitait des festivités. Richard remarqua beaucoup de famille profiter, des groupes d'amis, des couples... seul, il dérogeait à la règle, mais peu importait pour lui. Il voulait juste prendre un peu l'air en marchant. La fête ne l'intéressait nullement. Il ne traîna d'ailleurs pas bien longtemps dans les rues occupées par la foule. Il tourna dans une petite ruelle ombragée, sûrement une de ces rues qui servent d'entrée de personnel pour les restaurants environnants, mais où on voyait surtout d'énormes containers, dont certains étaient déjà bien remplis. Il farfouilla dans la poche de son jean et en sortit un paquet de cigarettes. Il en colla une entre ses lèvres et l'alluma quand un bruit attira son attention. Pour lui, il était seul dans la ruelle mais en s'avançant vers l'une des poubelles, il se retrouva à regarder une scène étrange... Une femme était accroupie et releva les yeux vers lui. Vous allez me regarder comme ça longtemps ? C'est vrai qu'il resta la fixer pendant quelques secondes. Surprit de voir une femme se soulager dans la rue. A moins que ce ne soit juste son incroyable beauté qui le laissa sur place. En tout cas, il ne laissa rien paraître et répliqua : Y'a d'autres endroits pour faire ça. Sa phrase finit, la jeune femme s'était relevée et se tenait droite devant lui. J'étais pressée... Elle lui répondit sur un ton presque honteux, mais repris de l'honneur en lui lançant : Vous vous gênez pas, vous les mecs, pour faire ça n'importe où ! Mais nous on devrait absolument se réfugier dans un toilette ! Une féministe pensa-t-il. Une féministe plutôt pas mal ! Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il continuait son chemin. J'm'en fous de toute façon. Faites ça où ça vous plait ! Il pensait que cette rencontre se finirait comme ça, sans vraiment avoir commencé, mais la jeune femme en avait décidé autrement. Eh ! C'est quoi ce sourire là ? Ca vous fait marrer c'que j'dis ? Elle le rattrapa et lui pris le bras pour le faire se retourner. Face à face, il tira une bouffée de cigarette et expira la fumée en soufflant. Une féministe et une chieuse. Et puis il se retrouva plus près d'elle qu'auparavant. Il vit de sublimes yeux lui lancer des éclairs. Il souriait de plus belle. Ca ne me fait absolument pas marrer ! Alors c'est quoi ce sourire sur votre face ? Elle montait sur ses grands chevaux. Il aimait ça. Du tac au tac, il lui répondit : Ca vous dirait d'aller boire un verre ? Et bam, il la désarçonna. Elle le regardait maintenant avec de grands yeux surpris. Et il sourit encore plus, content de son effet. Qu... Quoi ? C'est donc ça ?! Vous me voyez à moitié à poil donc on devrait sortir ensemble ? Les hommes j'vous jure... Elle soupira et lui passa à coté, continuant certainement son chemin. Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Et puis il allait dans la même direction ! La rattrapant il lui lança : Franchement, j'ai vu tout ce qu'il y avait à voir et bon... Elle stoppa net et lui fit face une nouvelle fois. Apparemment il avait blessée sa fierté ! Je vous propose juste un verre. C'est vous qui voyer plus loin ! Il poussa même le bouchon un peu plus loin. Je vous plais tant que ça ? Et la, il ne manqua rien de son sourire. Vous êtes pas vraiment mon genre... mais je connais un pub pas loin d'ici. Richard tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la jeter dans la ruelle et de suivre la jeune femme.
Une première approche peu commune, mais qui sera le début d'une belle histoire. Une belle histoire mais qui va aussi connaitre des difficultés. Deux caractères bien trempés, les prises de becs étaient fréquentes. Une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui n'a pas sa langue dans sa poche, et Richard emplit de colère, toujours à fleur de peau. Malgré ça, ils vont trouver un équilibre. Elizabeth va faire preuve de douceur et apaiser le coeur du blond.
18 juillet 1995, Los Angeles. Le téléphone sonna. Une fois. Deux fois. Et une troisième quand il décrocha enfin. Il était dans sa voiture, sur le chemin de la maison, et se gara précipitamment sur le trottoir. Il reconnu immédiatement le numéro qui s'afficha. Allô ? Eli ? Ca va ? Richard l'entendu respirer bruyamment avant qu'elle ne lui réponde, douloureusement. Elle arrive. Pas besoin de lui en dire plus, il raccrocha sans un mot et redémarra en trombe. A ce moment-là, il avait l'impression d'être dans une bulle. Plus rien ne l'atteignait et il ne ressentait plus rien. Il ne réalisait pas ce qui se passait, ne pensant qu'à la route devant lui. Rien d'autre ne transperçait ses pensées. Quelques minutes plus tard, il arriva enfin devant chez lui, se garant en trombe, il descendit du véhicule en laissant les clés sur le contact. Il monta quatre à quatre les marches qui menaient jusque leur appartement. Il s'arrêta net dans sa course en arrivant devant la porte d'entrée. Le souffle court, il réalisa ce qu'il allait trouver derrière cette porte. Sa petite-amie enceinte, sur le point d'accoucher. Il allait être père... Ses jambes flageolèrent et faillirent céder sous lui quand il se reprit. Elizabeth poussa un cri et il entra. Elle était debout en face de lui, un sac à la main, déjà prête à partir. Prends-ça. On y va. Elle lâcha son sac dans la main de Richard et lui passa devant. Quand il arriva à la voiture, elle était déjà à l'intérieur, l'attendant. Le trajet se fut en silence, enfin surtout pour Richard. Sa femme, elle, soit lui demandait d'aller plus vite, soit elle poussait des cris de douleurs, ou alors, elle respirait bruyamment. Richard lui jetait des coups d'oeil par moment, un peu inquiet tout de même. Il se sentit soulagé en arrivant à la maternité où ils furent pris en charge presque immédiatement. Après deux longues heures, les deux plus longues heures de sa vie, une sage femme l'appela. Son pouls s'accéléra, il sentait son coeur battre dans sa poitrine et une boule se forma dans sa gorge. Les mains moites, il suivit la jeune femme jusqu'à une chambre. Sur la pas de la porte, il s'essuya les mains sur son pantalon, souffla un coup et entra. Elizabeth était la, sur un lit avec quelque chose dans les bras. De loin, ça paraissait être un paquet, tout blanc. Puis il se rapprocha. Dans les bras de sa femme, un minuscule bébé. Comme hypnotisé, il franchit l'espace qu'il le séparait du lit, en tendant les bras. Il ne voyait même pas sa femme sourire, tellement heureuse. Elle lui passa l'enfant. C'est une fille. Il avait tellement peur de la faire tomber. Il chuchota : Elle est magnifique. Et quel nom aura cette petite ? Richard détacha les yeux de sa fille pour regarder l'autre femme de sa vie. D'une même voix, ils répondirent : Perséphone-Rose.
14 février 1999, Anchorage. La neige tombait en gros flocons, collant sur le sol. On ne voyait plus la pelouse du jardin, ni l'allée du garage et encore moins la route qui était censée se trouvé là. Le nez collé à la fenêtre, Richard guettait. Dans ses bras, une fillette blond comme les blés faisait de même. Tu vois quelque chose papa ? Et bien non, il ne voyait rien du tout, et cela l'inquiétait de plus en plus ! Bouge pas, je vais voir comment va maman. Il posa sa fille par terre et se dirigea vers le bureau du rez-de-chaussée aménagé en chambre. A un moment de sa grossesse, Elizabeth avait commencé à avoir du mal à monter à l'étage, dormir dans leur chambre. Ils avaient du trouver une solution, et avaient mis un lit dans le bureau de Richard, au rez-de-chaussée donc. Il sentait l'inquiétude monter en lui. Il refusait de prendre la voiture pour conduire sa femme à la maternité. Trop dangereux avec la neige ! Alors il avait appelé les pompiers, le gynécologue, la sage-femme... tout le monde, mais personne n'arrivait. Il entra dans la chambre et trouva sa femme en sueur, en proie à la douleur. Il se sentit totalement inutile... Ils ne devraient pas tarder... Il caressa amoureusement le front d'Elizabeth puis l'embrassa. Entre deux contractions, elle reprit son souffle en lui jetant un regard. Elle n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit, Richard comprenait bien l'inquiétude dans ses yeux. Il savait aussi qu'elle comptait sur lui si jamais ils arrivaient trop tard. Vu la date à laquelle la naissance était programmée, on leur avait conseillé de prendre des cours en vue d'un accouchement à domicile. Bien sur, ils avaient suivi ce conseil et avaient été assidus aux séances. Mais maintenant, Richard n'était plus très sur d'en être capable... Il n'en montra rien et fit comme si tout était sous contrôle, mais il espérait de tout son coeur que quelqu'un allait arriver. Et puis ses prières furent exaucées. PAPA !!! Il serra brièvement la main de sa femme et sortit de la chambre, rejoignant sa petite Perséphone. Elle avait déjà ouvert la porte et un pompier entrait dans la maison. Sans attendre, Richard leur montra la chambre. Il prit sa fille dans ses bras et ferma la porte. Ca va aller, hein ? Il l'embrassa sur le front et avec un sourire lui répondit : Bien sur que ça va aller ! Il se rappela alors la naissance de Perséphone et l'attente interminable dans les couloirs de l'hôpital. A chaque fois que quelqu'un passait près de lui, il ne pouvait s'empêcher de lever les yeux en espérant qu'on lui apprenne qu'il était papa. Aujourd'hui, il s'attendait encore à des heures à patienter. Il se fit même un café pour tenir mais une demi-heure après l'arrivée des secours, l'un des pompiers sorti de la chambre. C'est une fille ! Le soulagement l'envahi et il n'eut plus qu'une envie, voir sa femme et sa deuxième fille. Il prit Perséphone et l'emmena auprès de sa mère et de sa petite soeur. Devant le bébé, Elizabeth la lui présenta : Voila ta petite soeur, Perséphone. Elle s'appelle Pandora-Blue. Un énorme sourire se dessina sur son visage alors qu'elle tendait la petite Pandora vers la fillette. Elle est toute petite ! Richard se mit à rire. Mais bientôt elle sera aussi grande que toi ! Perséphone le regarda, un peu dubitative.
29 juin 2004, Bridal Veil Island. Cette maison est idéale pour une petite famille comme la vôtre ! C'est un quartier très calme. Richard n'aimait pas trop les agents immobiliers. Même à un taudis, ils trouvaient des arguments pour vous le vendre ! Mais il devait avouer que cette maison était pas mal du tout, le quartier semblait en effet très calme et... sa femme était déjà sous le charme, avant même d'entrer à l'intérieur. Elle lui jeta un coup d'oeil, sans un mot. Ils se comprenaient très bien sans parler. A cet instant, elle lui disait c'est la bonne, je le sens. Ils firent un tour. La maison était propre, bien agencée, lumineuse, spacieuse, avec un jardin... tout ce qu'ils voulaient ! En a peine quinze minutes, Elizabeth et Richard étaient d'accord et signaient les papiers. L'agent immobilier leur tendit les clés et, timidement, Elizabeth les prit. Depuis tant d'années, ils attendaient ce moment-là, le moment où ils achèteraient leur maison, l'endroit parfait pour voir leurs deux filles grandir. Perséphone avait neuf ans, Pandora trois. Depuis déjà quelques années, ils vivaient à Anchorage mais ils étaient tombés sous le charme de la petite île. C'était ici qu'ils voulaient absolument acheter. Et voilà leur souhait réalisé. Il ne restait plus qu'à montrer leur nouvelle demeure aux filles et faire bouger les meubles !
3 mars 2014, Anchorage. Depuis la dernière fois, la maternité n'avait pas vraiment changé. Bon, il n'avait pas prêté attention au décor il y a treize ans et aujourd'hui encore, il passa devant les tableaux sans les voir. Il y a une heure, il avait reçu un coup de fil. Sa femme était à l'hôpital, elle venait d'accoucher. Heureusement que Richard était déjà assis quand il entendit ça parce que sinon il serait tombé à la renverse ! Accoucher ? Le type au bout du fil devait se tromper, sa femme n'était pas enceinte ! Mais il lui confirma ce qu'il lui disait en rapportant le nom d'Elizabeth Dixon. En effet, c'était bien sa femme. Sous le choc, il prit la voiture et s'en alla à la maternité. Il trouva Eli dans un lit d'hôpital, le regard rivé sur la fenêtre. Elle ne tourna même pas la tête quand il entra. Hey ! Ca va chérie ? Pas de réponse. C'est quoi cette histoire d'accouchement la ? C'est une blague ou... Le bruit d'un bébé l'interrompit. Dans un tout petit lit, juste à coté de celui de sa femme, se trouvait un minuscule bébé. Sur son étiquette était juste écrit bébé Dixon. Ce n'était donc pas une blague... Plus aucun mot ne sortait de la bouche de Richard. Il jeta un coup d'oeil à Elizabeth, mais celle-ci était toujours à regarder la fenêtre. Il prit alors le bébé dans ses bras. C'était un garçon. Quand il vit son fils, Richard oublia complètement que ce bébé n'était pas prévu, qu'il n'était même pas au courant de la grossesse de sa femme. Il ne voyait plus que son enfant. Son fils. Il ne remarqua pas non plus les larmes roulés sur les joues de sa femme.
Aujourd'hui, Bridal Veil Island. Cela faisait cinq mois que Samuel était arrivé à la maison. Cela fit tout d'abord bizarre à Richard de se remettre aux couches-culottes et aux biberons quinze ans après Pandora ! Mais il dut vite se remettre dans le bain, surtout quand Elizabeth disparue. Sans un mot, sans préavis, elle prit ses affaires et disparue. Elle avait laissé ses deux filles, son fils âgé d'à peine un mois et son mari, sans rien dire. Pendant des semaines, Richard espéra un coup de fil, une lettre ou encore son retour. Mais rien. Il dut alors s'organiser pour s'occuper du nouveau-né mais aussi de ses deux grandes filles, Pandora quinze ans et Perséphone, dix-neuf ans. Bien qu'il arrive à tout gérer, Richard cache un mal-être profond dut au départ d'Elizabeth. Devenu froid et secret, il a désormais des problèmes relationnels avec ses filles. Il se sent seul mais tente de ne pas penser à cet abandon. Pour son fils.
Dernière édition par Richard Dixon le Jeu 31 Juil - 23:20, édité 9 fois |
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