Sujet: Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent. (otis&yasmin) Jeu 3 Juil - 6:58
Otis & Yasmin
Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent.
Silencieuse insomnie. Les minutes s’égrainent et tu es incapable de trouver le sommeil. Les yeux grand ouverts tu attends, mais quoi ? Déjà les premiers rayons du soleil percent tes rideaux. Tu n’as aucune idée de l’heure qu’il est, ni du temps que tu as passé là, étendue, sans bouger. En réalité tu guettes chaque infime son qui pourrait provenir de sa chambre, tu espères l’entendre se lever et voir ta porte s’entrouvrir doucement. Mais rien ne se passe, comme depuis plusieurs jours, qui t’ont paru durer une éternité. Il y a eu un baiser et puis plus rien, le néant, le vide. Tu le regretterais presque, ce baiser qui t’a fait perdre cette relation que tu chérissais tant. Lasse et incapable de faire le premier pas, tu laisses le sommeil t’emporter pour quelques minutes. Quand tu ouvres les yeux, le matin est déjà là et l’appartement semble vide, aussi vide que ton petit cœur qui ne sait même plus s’il doit battre encore. Tu te lèves péniblement et tu préviens tes camarades qu’ils ne te verront pas à l’université aujourd’hui, tu n’en as pas la force. Tu manques de sommeil, tu manques d’amour, tu manques de tout. Mais tu ne peux pas te laisser aller comme ça, tu n’es pas ce genre de fille normalement, tu es forte, tu as survécu à d’autres chagrins. Alors après avoir pris une douche froide, tu allumes la musique et tu te plonges dans le travail. Tes cours pleins de couleurs recouvrent vite la table. Travailler te permet de ne plus penser à rien d’autre, tu te perds dans ton code civil et tu oublies ce pincement au cœur et cette boule au ventre qui ne te quittent plus. Tu oublies ce visage qui hante tes nuits. Tu oublies ce baiser qui t’a fait te sentir plus heureuse que tu ne l’avais jamais été. Mais tu n’as pas droit à tout ça, tu n’aurais même jamais dû y gouter, parce qu’Otis est en couple, amoureux d’une fille charmante depuis deux ans déjà. Tu n’avais aucun droit de débarquer comme ça dans sa vie, toi tu n’es que la colocataire, que la fille est peu paumée qu’il a recueilli un soir que sa voiture ne voulait plus démarrer. Seulement tu ne peux pas t’empêcher de penser que le hasard n’existe pas et que s’il s’était arrêté pour te proposer son aide ce soir-là, il y avait une raison. Et le destin n’en a pas fini avec toi. Tu ne demandais qu’un peu de répit pour pouvoir reprendre ton souffle et tes esprits. Mais tu entends une clé tourner dans la serrure. Tu n’as même pas le temps d’aller te réfugier dans ta chambre, il est déjà là, dans l’encablure de la porte, aussi surpris que toi apparemment. Ton cœur s’emballe, ton souffle se coupe et tes mains deviennent moites. Tu ressembles à une adolescente qui se rend à son premier rendez-vous et tu déteste ça, tu n’aimes pas te sentir aussi vulnérable. Le temps semble suspendu, aucun des deux n’ose bouger. Tu lui souris, pour te donner un peu de contenance, mais au fond tu as envie de pleurer. Vous aviez trouvé votre petit équilibre mais en l’espace d’une soirée tout s’est effondré, comme un château de cartes qui ne résiste pas à un coup de vent. « Salut ! » ce ton faussement enjoué ne trompera personne, et tu le sais, mais tu fais du mieux que tu peux. « Désolée, je me suis un peu étalée, je vais aller dans ma chambre ». et tu te lèves, prête à le laisser reprendre sa vie comme avant.
(c) Mayiie
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Sujet: Re: Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent. (otis&yasmin) Sam 5 Juil - 3:14
Otis & Yasmin
Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent.
Les urgences, l'endroit où tu rêves de passer ta vie. Enfin, pas à proprement parler, mais t'as envie de travailler là, de t'occuper des gens malades, d'aller et venir entre l'urgence et l’hôpital, de connaître des situations et des problèmes différents chaque jour. Le monde médical t'a toujours fait rêver. Aujourd’hui, ton temps de travail est fini et tu rentres chez toi, chez vous. A cette pensée, son prénom te vient immédiatement en tête. Yasmin. Yasmin. Yasmin. Elle est comme un rêve éveillé, qui se poursuit depuis deux ans. C'est elle à qui tu penses le soir avant de t'endormir. C'est elle que tu te retiens d'embrasser à chaque fois que tu vois. Mais y'a Leonie. Oui, Leonie, celle qui est censée être ta copine. Leonie, tu l'aimes encore, t'en es persuadée, mais pour combien de temps ? Leonie, tu t'éloignes d'elle, lentement, mais peut-être durablement. T'attends qu'elle tire sur la corde qui te ramènerait auprès d'elle. T'attends que quelque chose se passe mais rien ne vient. Et inévitablement, tu penses à Yasmin. Elle t'a prise au piège, cette fille et tu vois aucun moyen d'en sortir. Alors à la maison, tu l'évites. Tu sais que si tu ne le fais pas, elle sera dans tes bras à l'instant même où elle te regardera dans les yeux. Tu détestes faire ça. Tu détestes faire celui qui se fiche de tout. Et tu détestes par dessus tout celui que se fiche d'elle, du baiser échangé il y a quelques temps. T'as jamais ressenti ça avec personne. Même Leonie n'a jamais réussi à te faire monter au septième ciel comme Yasmin a réussi à le faire en un seul baiser. T'es dans la merde, tu le sais. Arrivé devant votre appartement, tu insères la clé dans la serrure puis rentre. Et tu la vois. Ton cœur rate un bon, tu manques de t'étouffer en avalant ta salive. Ce qu'elle fait là ? Tu n'en as aucune idée. Tu rentres dans l'appartement en lui adressant un sourire poli. « Salut ! » Son bonjour paraît faux, comme si elle cachait quelque chose derrière son sourire. « Bonjour. » Tu parles avec froideur, mais c'est le seul moyen pour toi de ne pas trahir tes envies. Elle se lève et attrape ses affaires, étalées sur la table. « Désolée, je me suis un peu étalée, je vais aller dans ma chambre. » Tu la regardes s'éloigner. « Non reste, c'est bon. » A ton tour, tu t'en vas. Tu entres dans ta chambre, poses ton sac sur le lit et te déshabilles. Tu attrapes un survêtement et un t-shirt, puis les enfiles. Tu sors de ta chambre, prends une cigarette dans le paquet posé dans le couloir et te diriges vers la fenêtre. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Tu allumes ton addiction, puis tournes la tête en direction de Yasmin, qui n'a pas bougé. Tu t'attardes sur son visage. Elle est incroyablement belle quand même.
Sujet: Re: Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent. (otis&yasmin) Sam 5 Juil - 5:04
Otis & Yasmin
Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent.
« Bonjour. » Au son de sa voix tes yeux s’éteignent, alors que c’était lui qui les faisait tant pétiller, avant. Sa glaceur te blesse, elle te fige dans ta douleur, elle te rappelle que tu n’es rien. Tu avales difficilement ta salive, la gorge serrée. « Non reste, c'est bon. » Et tu restes là, pantoise, ne sachant pas vraiment quoi faire. Et tu te détestes d’avoir l’air si idiote, si docile. C’est comme s’il était maitre de tes émotions, comme si d’un mot ou d’un geste il pouvait disposer de toi à sa guise. Alors tu serres les dents, toujours blessée mais fière, forte, prête à affronter des tempêtes sans flancher. Il s’éloigne, et malgré tout tu ne peux pas t’empêcher de le trouver terriblement beau. Ton regard se perd dans ses cheveux, descend dans son cou, suis la ligne de ses épaules, s’attarde sur ses hanches. Et tu rêves que ce soit tes mains qui fassent ce chemin-là, tu rêves de sentir sa peau sous tes doigts timides. Et il disparait dans sa chambre. Tu essaies de reprendre pieds du mieux possible, tu retournes à ton code civil tout en sachant que tu seras incapable de te concentrer. Tu l’entends revenir mais tu ne bouges pas, il ouvre la fenêtre et alluma une cigarette. Tu penses qu’il en a fini avec toi, que vous allez continuer à vous ignorer, mais il n’en est rien. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Tu relèves la tête et tu le regrettes aussitôt, son regard t’électrifie, il te coupe le souffle. « J’habite ici je te rappelle. » Tes yeux fixent les siens d’un air de défi. Vas-y, demande moi de partir, jette moi à la porte. Tu partirais sans un mot s’il te le demandait et tu étais sûre qu’il en était aussi conscient que toi. Tu aurais aussi pu lui dire la vérité ; je n’ai plus la force de rien depuis que t’as décidé que je n’étais plus rien, depuis que tu m’as prise pour me jeter après, depuis que ton indifférence me tue à petit feu, depuis que tu m’as montré ce que ça faisait d’être avec toi, d’être à toi, et que tu me l’as ensuite arraché. Tu n’as aucune idée de ce qu’il peut lire dans tes yeux, tu aimerais juste qu’il t’explique ce que lui pense. Et puis tu réalises ce que vous êtes devenus, vous tenant l’un face à l’autre sur les ruines encore fumantes de votre amitié détruite, proches et pourtant si éloignés. Tu n’avais jamais pensé qu’un baiser puisse faire autant de dégâts. Et pourtant, dieu sait que tu l’as adoré ce baiser, que tu en rêves encore et que quand tu fermes les yeux tu peux presque sentir la douceur et la passion de ses lèvres sur les tiennes. Tu relèves la tête et tu plantes tes yeux dans les siens, en essayant de ne pas t’y perdre. « En fait tu as raison, je vais partir, ce sera mieux pour tout le monde. » Tu n’attends même pas qu’il te retienne, tu ne veux juste plus le voir tous les jours tout en sachant qu’il ne sera jamais à toi, tu ne veux plus voir d’indifférence dans ses yeux, tu ne veux plus souffrir et tu ne veux pas qu’il souffre non plus. Alors tu vas disparaitre doucement pour que tout redevienne comme avant.
(c) Mayiie
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Sujet: Re: Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent. (otis&yasmin)
Nos âmes s'effleurent, s'embrasent et se meurent. (otis&yasmin)