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Sujet: Naël & Max | People Help The People Mer 18 Juin - 21:12
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Naël & Maxine
Le bonheur. Quelque chose de simple et pourtant si compliqué à obtenir la plupart du temps. Souvent, lorsqu’on ne l’atteint pas, on se dit que c’est parce que tous les malheurs du monde nous tombent dessus, et pourtant, c’est entièrement faux. La vérité, c’est que c’est nous qui détruisons ce qui aurait pu nous rapprocher du bonheur, tous seuls, sans aucune aide. On peut bien inventer toutes les malédictions que l’on veut, nous sommes les seuls responsables de notre misère. Maxine en avait conscience. Tout était de sa faute si elle n’était pas heureuse. Si elle n’avait pas abandonné son magnifique nouveau-né, elle aurait été heureuse, elle aurait eu James à ses côtés, et sa famille ne se serait pas détournée d’elle. La seule qui demeurait toujours présente, c’était sa jumelle. Elle l’avait même empêché de se suicider, c’était pour dire. Sans elle, Maxine n’était définitivement plus rien. Elle avait tout perdu avec cette histoire, juste parce qu’elle n’avait pas assez confiance en elle, ni même en James. Pourtant, plus le temps passait, plus elle se disait qu’il aurait fait un père fantastique. Son malaise ne cesserait pourtant jamais, pour elle, elle n’était pas assez bien, c’était tout, il n’y avait rien de plus à ajouter. Comment aurait-elle pu élever un enfant sans avoir l’assurance suffisante ? Elle semblait la seule à avoir ce point de vue, les autres ne comprenaient pas malgré ses multiples explications. Même son frère refusait de lui parler.
Elle flânait dans les rues sans réellement de but précis, son appareil photo autour du cou, outil indispensable qu’elle gardait toujours sur elle, mais elle ne prenait aucune photo. Elle n’avait pas envie, elle ne faisait que penser encore et encore, en boucle, à tout ce qui était arrivé plus d’un an auparavant. Comment pourrait-elle faire en sorte qu’on lui pardonne ? Elle voulait revoir James, sa mère, et son frère. Comment une telle histoire avait pu les séparer à ce point ? C’était insensé. A force de trainer, elle s’arrêta devant un café restaurant, n’ayant plus qu’à se détendre en laissant passer le temps. Elle ne savait plus quoi faire, complètement déroutée. Pourquoi sa sœur l’avait sauvée ce jour-là après tout ? Tout aurait été plus simple si elle était partie pour de bon. Maxine n’avait jamais été bien suicidaire à vrai dire, trop craintive sans doute, mais depuis cette histoire, elle y pensait de plus en plus. Qu’est-ce qui la retenait encore ? Tout semblait perdu. La mine maussade, tentant néanmoins d’afficher un sourire poli, elle se commanda un cappuccino et s’installa à une table.
La boisson ne tarda pas à arriver, et elle en prit aussitôt une gorgée lorsqu’elle aperçut un visage bien familier à une table non loin. Naël était là. Son frère, son petit frère, si proche autrefois, qu’elle n’avait pas revu depuis un sacré moment, et à qui elle voulait tellement parler. Elle toussota, s’étouffant légèrement avec sa boisson, surprise de le voir, puis hésita. Est-ce qu’elle avait le droit de l’aborder ainsi ? Est-ce qu’il la rejetterait ? Maxine se posait toujours des tonnes de questions avant d’agir. Elle se frotta les mains nerveusement, geste qui dévoilait bien son angoisse, et se leva finalement, son cappuccino dans sa main droite tremblante, se dirigeant vers lui d’un pas timide. Une fois à sa table, elle esquissa un petit sourire fautif en le regardant, puis s’assit en face de lui, posant son café en face d’elle. « Bonjour Naël. Tu vas bien depuis tout ce temps ? » Elle rangea une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, décidément nerveuse, déglutissant de honte avant de le regarder à nouveau. « Tu me manques tu sais ? Et maman me manque aussi… » C’était la pure vérité. Sa vie d’avant lui manquait. Elle aurait pu tout avoir, et par sa propre faute, elle n’avait plus rien aujourd’hui. Se faire pardonner ne serait pas facile, mais il fallait qu’elle y arrive.
Sujet: Re: Naël & Max | People Help The People Jeu 19 Juin - 9:36
Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours, mais là ce n'est juste pas possible. Laisses moi du temps, laisses moi de l'espace, laisses moi réfléchir. Je ne te comprends pas et je ne pense jamais comprendre pourquoi tu as fait ça. Laisses tomber notre passer, cet homme est un minable, on n'a pas besoin de s'identifier à lui. Construis toi ta propre identité et efface toutes les horreurs qu'on a pu vivre. Maxine & Naël
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Tout le monde semble un peu occupé aujourd'hui, personne ne répond à mes messages. Je suis seul à l'appart et je tourne en rond comme un félin qui attend sa proie. J'ai commencé par jouer aux jeux vidéo, mais autant dire que je m'ennuyais encore plus. Je ne devais pas être à fond dans mes jeux, alors j'étais une cible assez facile pour les gens. Je n'aime pour perdre, mais là franchement je m'en foutais totalement. On pouvait me tuer quinze fois à la suite, ça ne changeait rien au fait que je n'étais pas dans le jeu. Pourquoi ? Le centre où maman est hospitalisé m'a appelé pour me dire qu'elle avait recommencé ses crises. Cela faisait trois semaines qu'elle se portait bien, elle n'avait plus ses moments de délires, elle était comme je l'avais toujours connu. Quand elle est en moment de crise de je ne viens pas trop la voir. Elle me fait peur quand elle crie, qu'elle pleure et qu'elle se torture. Tout cela c'est à cause de mon père, et les histoires de ma sœur Maxine n'ont pas arrangé les choses. Elle était heureuse d'apprendre qu'elle allait être mamie, ça lui avait rendu son sourire oublié depuis sept longues années. Mais cette joie a été de courte durée malheureusement. Depuis elle ne veut plus voir ma sœur, et ses crises de délires se multiples. Je n'aime pas la savoir comme ça. Ça la rend encore plus fragile et plus triste qu'à son habitude. Je comptais aller la voir pour lui remonter le moral, mais les médecins lui ont interdit toutes visites. J'espère que ça lui passera vite, j'ai peur qu'elle ne se fasse encore plus de mal. Ensuite, j'ai donc voulu aller au skateparc pour me changer les idées. Je ne suis pas quelqu'un qui est fan des foules, j'ai l'impression d'être tout le temps observé. J'évite donc d'aller dans les endroits trop remplis. Normalement le skateparc est un peu l'endroit où je m'évade. Seulement aujourd'hui il y a beaucoup trop de personnes. Pas moyen d'y être tranquille. Il y a bien un autre endroit où j'aime me rendre quand je me sens seul : les montagnes. Mais l'envie n'y est pas, de plus le temps n'est pas vraiment adéquate. Et si j'allais prendre un bon chocolat chaud à la noisette en ville ? Je n'ai qu'à prendre un livre, et là au moins je serai occupé.
Sur mon skate avec une casquette sur la tête, mon sac au dos et de la musique plein les oreilles je m'en vais en direction du café. En chemin, je ne croise pratiquement personne. Les gens ont certainement trop peur de sortir. Pourtant, on a connu bien pire comme temps : des tempêtes par exemple. Mais je ne croise personne en chemin cela veut certainement dire qu'il n'y aura pas grande foule au café. Moins j'attends, et mieux, ça me va. Ô non y a Faith ! J'ai pas envie qu'elle me suive, je veux être seul, ne pas me prendre la tête et profiter tranquillement de mon chocolat et du muffin pomme caramel que je compte engloutir devant un bon livre. Si elle me suit je ne vais pas pouvoir faire ce qui me chante, et me prendre ce muffin succulent qui m'attend. Non, je ne pourrai pas, car je dois faire ''attention'' à ce que je mange. Je ne suis pas gros pourtant, au contraire j'ai la peau sur les os. Elle délire totalement. Ce n'est pas parce qu'elle fait un régime que je dois forcément la suivre. Y a pas écrit pigeon sur mon front non plus. On va passer par là, tant pis si ça me rallonge un peu. Là au moins je suis sûr qu'elle ne me suivra pas. Ces rues n'ont pas de magasins, et je ne pense pas qu'elle y ait déjà mis les pieds.
Enfin arrivé ! Depuis le temps que je rêve de prendre ce chocolat chaud aux noisettes et ce muffin pomme caramel. J'en bave déjà tellement que ça me met l'eau à la bouche. Parfais-y a presque personne. Certaines têtes ne me sont pas méconnues. « Salut Hanna, comme d'habitude s'il te plait et garde la monnaie. » Aaaah je vais pouvoir me poser et déguster tranquillement mes petits délices. Alors où je vais m'asseoir ? Cette place me semble pas mal, elle est au fond et prêt de la fenêtre au soleil. En temps normal, je me serai assis sur le canapé, mais la place est déjà prise. Tant pis cette place-là est bien, je ne vais pas en faire toute une histoire. On s'installe tranquillou, on range casque et casquette, et on sort le livre. C'est parti pour une lecture intense.
Mais pourquoi il fait ça ? Il est fou, il va encore se faire kidnapper. C'est évident que ses ravisseurs l'attendent ici. « Bonjour Naël. Tu vas bien depuis tout ce temps ? » Hein ... Mais qu'est-ce qu'elle fout là ? Bas vas-y assis toi, fais comme chez toi. Moment tranquillou bonsoir ! Je n'aurai jamais dû sortir de chez moi. Fallait se douter que j'allais rencontrer quelqu'un, quelqu'un qui allait m'empêcher de prendre du bon temps. « ça va. » Bon, j'en ai était où ? Ah oui, là ! Alors, alors ... et ouais voilà je l'avais dit qu'il allait se faire prendre. Faut vraiment être débile pour croire qu'il était en sécurité. « Tu me manques tu sais ? Et maman me manque aussi... » Elle est sérieuse de me parler de maman ? Non mais pour qui elle se prend ? Voilà, j'étais venu ici pour être en paix et maintenant, je sens que je vais être ici pour péter un plomb. « Et bah si elle te manque tant, tu as qu'à aller la voir ! Quoi que tu devras attendre un petit moment puisqu'elle est interdite de visite. » Ce n'est pas de ma faute si maman se met dans de sales états quand Maxine vient la voir. J'y peux rien, elle n'avait pas qu'à abandonner son enfant. Maman avait vu en ce nouveau venu un rayon de soleil, et en l'abandonnant, elle lui a enlevé tout espoir de retrouver la joie. Bon, on ne va pas s'énerver parce que Maxine est là. Elle va juste me dire qu'elle m'aime fort et qu'elle veut me retrouver, et après elle partir sans faire d'histoires.
(c) Bloody Storm
Maxine Fitzgerald Lost in a sea of nightmares.
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Sujet: Re: Naël & Max | People Help The People Sam 21 Juin - 13:13
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Naël & Maxine
En y repensant, peut-être qu’elle aurait dû quitter la ville finalement. Elle serait allée à New York, San Francisco, à Londres, à Manchester, peut-être bien à Sydney après tout. Elle aurait peut-être dû s’éloigner le plus possible de tout ce qui la faisait honte, de tout ce qu’elle aurait voulu oublier, partir loin et tout recommencer à zéro, changer encore de nom pourquoi pas, laisser derrière elle son passé. Qui s’en serait soucié après tout ? James était déjà loin, sa mère refusait de la voir, tout comme son frère. Personne n’aurait été la chercher si elle était partie. Elle aurait tout dit à Lexie, les valises à la main, et celle-ci l’aurait laissée quitter la ville, sans doute. Peut-être que ça aurait été mieux pour tout le monde finalement, mais elle n’en avait pas eu le courage, tout comme elle n’avait pas eu le courage d’élever cet enfant. Les barrières, elle se les imposait toute seule, par facilité sans doute, par peur, par manque de confiance, tout ce qui faisait que désormais, elle était seule.
Elle avait plusieurs fois tenté d’aller voir sa mère après ce qui était arrivé, mais chaque fois, elle se mettait à lui hurler de sortir, qu’elle ne voulait pas la voir, qu’elle devait avoir honte de ce qu’elle avait fait. Finalement, elle avait fini par abandonner l’idée de la voir, consciente qu’elle était sans doute l’une des causes, sinon la seule, de sa rechute. Depuis la découverte du passé criminel de leur père, plus rien n’était pareil et leur mère avait filé en dépression, totalement détruite par ce secret qui causait la perte de la famille. Finalement peut-être que Maxine n’était pas si différente de lui après tout, elle aussi elle fuyait égoïstement, quitte à détruire les autres, tant que ce n’était pas elle. Elle n’avait jamais autant songé à cette idée que depuis le départ de son fiancé. Toute cette réflexion avait fini par la pousser à bout, jusqu’à mettre fin à sa vie, tout aussi lâchement que ces précédentes décisions. La solitude, elle ne supportait pas, et pourtant elle l’avait bien mérité. Elle voulait revenir en arrière, à l’époque où tout allait bien. Comment était-il possible de se placer aussi près du bonheur intense et tout foutre en l’air à ce point ? Elle était douée pour ça apparemment.
En voyant son petit frère au café, elle avait vu une occasion de se racheter, peut-être, une occasion de s’excuser, encore et encore, jusqu’à ce qu’il lui pardonne enfin, jusqu’à ce qu’il comprenne sa décision, qu’il lui parle comme autrefois, qu’ils puissent rire ensemble pendant des heures comme deux gamin, s’appeler au téléphone et se raconter les dernières nouvelles, qu’ils puissent aller rendre visite à leur mère ensemble, réconciliés, comme un an auparavant. Elle se berçait d’illusions, mais elle voulait y croire du plus profond de son cœur. Elle n’aurait jamais que sa décision puisse affecter autant Naël, elle avait été bien idiote sans doute. Elle se revoyait encore, le ventre bien rond, devant la glace à se regarder et se dire que ça ne lui allait pas, la maternité. Selon elle, elle n’avait jamais vu de femme à qui ça allait aussi mal. James lui répétait qu’elle était belle, pour la rassurer peut-être, sa mère souriait comme elle n’avait pas souri depuis des lustres, caressant son ventre arrondi d’un œil bienfaiteur, et son frère semblait fier à l’idée d’être tonton. Tout le monde se réjouissait de sa condition, tout le monde, sauf elle. Et pendant des mois, personne ne l’avait vraiment su, jusqu’à ce qu’elle craque et foire tout ce qu’elle avait accompli, réduisant ainsi les espoirs de son entourage à néant. Elle les avait tous déçus, ça se voyait.
Elle ne voulait pas que ça se termine comme ça. En voyant Naël assit si près de sa table, elle ne put s’empêcher d’aller le voir, la voix timide, tremblante et honteuse, sourire discret aux lèvres alors qu’elle lui disait bonjour en lui demandant comment il allait. « ça va. » Rien que ça. Plus d’un an qu’ils ne s’étaient jamais réellement parlé, et il ne trouvait que ça à dire. Elle déglutit, paniquée de sa réaction, mais continua malgré tout, lui avouant que sa mère et lui lui manquaient. « Et bah si elle te manque tant, tu as qu'à aller la voir ! Quoi que tu devras attendre un petit moment puisqu'elle est interdite de visite. » Elle baissa la tête, se pinçant les lèvres. Il était si froid avec elle, jamais il n’avait été comme ça. Elle joignit ses mains, les serrant forts pour se donner du courage et ne pas éclater bêtement en sanglots. « Je… J’aimerais y aller, tu sais… Je suppose que tu dois quand même la voir toi, non... ? Comment elle va ? » Elle osait poser la question, oui, réellement inquiète pour sa mère, déchirée à l’idée de ne plus pouvoir lui rendre visite. « Naël s’il-te-plaît… Est-ce qu’on pourrait parler ? Je voudrais retrouver mon frère… » Elle avait déjà les larmes aux yeux malgré la force qu’elle mettait à se retenir de pleurer. Elle regardait Naël d’un air presque suppliant. Elle avait besoin de lui, comme elle avait besoin de Lexie, de sa mère, et de James. Elle n’était rien sans eux.
Sujet: Re: Naël & Max | People Help The People Lun 14 Juil - 4:33
Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours, mais là ce n'est juste pas possible. Laisses moi du temps, laisses moi de l'espace, laisses moi réfléchir. Je ne te comprends pas et je ne pense jamais comprendre pourquoi tu as fait ça. Laisses tomber notre passer, cet homme est un minable, on n'a pas besoin de s'identifier à lui. Construis toi ta propre identité et efface toutes les horreurs qu'on a pu vivre. Maxine & Naël
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Maman me demande souvent des nouvelles de Maxine, mais à chaque fois, je ne sais pas quoi vraiment lui répondre. Je lui dis simplement ce que James me dit d'elle, et j'en profite pour lui montrer son petit-fils en photo. Elle affiche toujours un grand sourire quand elle voit cette petite bouille. Elle aimerait tellement le voir en chair et en os, même si elle sait que c'est impossible. Autant vous dire qu'elle m'envie. Beaucoup de personnes ne comprennent pas pourquoi je continue à voir l'ex fiancé de ma sœur, pourquoi je m'obstine à garder contact avec mon neuve. La famille, reste la famille. Max a fait un choix, je ne l'accepte pas, et je fais l'inverse de ce que je devrais faire. Mais je connais ma sœur, un jour, elle s'en mordra les doigts, elle s'en voudra, elle pleurera toutes les larmes de son corps pour sa faute. À ce moment, elle verra qu'elle n'est pas seule, et que son fils lui reviendra. Elle me remerciera d'avoir gardé un œil sur lui, je le sais, je le sens. Elle n'est pas encore prête, mais un jour, elle le sera. J'espère juste qu'elle s'en rendra compte avant que lui-même ne se pose des questions sur sa mère. Que voulez-vous dire à cet enfant ? Que sa mère l'a abandonné parce qu'elle n'avait aucune confiance en elle, ah et j'ai failli oublier qu'elle habite dans la ville que lui. Non, je ne suis pas certain que ça lui plaise, et qu'il veuille un jour entendre ça. Personne ne voudrait entendre ça, d'ailleurs. Je me souviens du sentiment que j'ai ressenti quand j'ai appris la véritable histoire de mon père. J'avais honte, peur et une tristesse profonde était en moi. J'avais qu'une envie, c'était de le retrouver pour lui demander le pourquoi du comment. Depuis ce jour, je suis quelqu'un d'assez différent. Je ne suis plus l'homme qui donne sa confiance à quoiqu'onques, je suis méfiant sur les gens, et une personne sombre à l'intérieur. Pourquoi je me défoncerai si tout tournait rond chez moi ? Certes, quand on me demande si je vais bien, je dis que oui, alors que rien ne va. Je n'aime pas qu'on se pose des questions à mon sujet. Je dis simplement ce qu'il faut pour qu'on fiche la paix une bonne fois pour toute. Bref, j'ai souvent envie de venir la voir et de la serrer très fort, mais je m'abstiens. Je suis quelqu'un d'assez têtu, et quand j'ai quelque chose en tête, je m'y tiens. Je sais qu'elle n'est pas au meilleur de sa forme, je sais qu'elle a déjà voulu mettre fin à ses jours. J'ai été assez perturbé quand Lexie m'a appris ça. J'étais dans l'incompréhension totale : Lexie qui criait, non hurlait, ma mère qui pleurait et qui délurait, et moi qui restais sans voix. Je ne comprenais pas son geste, je ne comprenais pas ce qui lui était passé par la tête. Je la savais assez affaibli, mais pas à ce point non plus. Je m'en voulais de lui avoir tourné le dos au moment où elle était plus faible que jamais, mais je ne voulais pas faire marche arrière. Je voulais lui faire passer un message : lui faire comprendre qu'elle avait fait une erreur. « Je... J'aimerais y aller, tu sais... Je suppose que tu dois quand même la voir, toi, non... ? Comment elle va ? » J'en ai marre de faire le pigeon voyageur à chaque fois, mais je n'ai pas le choix. Je préfère encore adresser quelques mots à Max, plutôt que de voir ma mère en pleine crise. Nous savons qu'elle se détruit dans ces périodes-là. Elle se fait du mal sans même sans rendre compte. Lexie ne vient pas du tout la voire quand elle est comme ça, il n'y a que moi qui ose venir dans ces moments. Je ne viens pas par plaisir autant l'avouer, je le fais parce qu'il n'y a que ça qui peut la raisonner : une présence familière. « Elle allait bien jusqu'à ce matin. Je n'en sais pas plus, tu n'as qu'à appeler le centre pour avoir plus d'information. » Qu'est-ce que je peux lui dire de plus ? À prêt tout, je n'ai pas plus de choses à lui. Elle allait bien, et d'un coup sans savoir pourquoi elle a commencé à perdre la raison. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait une crise sans une véritable raison. En général, c'est parce qu'elle entend parler de mon père ou de quelque chose qui lui fait revivre de mauvais souvenirs. « Naël s'il-te-plaît... Est-ce qu'on pourrait parler ? Je voudrais retrouver mon frère... » J'aimerais te parler, j'aimerais te prendre dans bras, j'aimerais rigoler avec toi, mais je n'y arrive pas. Y a quelque chose qui m'en empêche. « Max ... Laisse-moi s'il te plait. » Je n'ai pas envie d'être grossier, je n'ai pas envie de lui faire de mal, alors autant ne rien dire.
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Sujet: Re: Naël & Max | People Help The People Jeu 17 Juil - 10:14
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Naël & Maxine
Depuis quand n’avait-elle pas vu sa mère ? Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’elle était la voir. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait été presque jetée dehors quand elle était arrivée. Même sa mère lui tournait le dos. On continuait à lui dire qu’elle avait fait une erreur en abandonnant son fils, et pourtant, elle restait convaincue que c’était la meilleure chose à faire, elle n’était pas prête à ce moment-là, et elle ne l’était toujours pas. Oui, peut-être que James aurait pu l’aider, peut-être qu’ils auraient pu être une famille, et elle regrettait de ne pas l’avoir cru, de ne pas lui avoir fait confiance, mais c’était tout. Personne ne savait à quel point elle avait souffert. Ou du moins, pas vraiment. Elle avait beau avoir tenté de se suicider, ça n’avait rien changé. Peut-être qu’elle n’était tout simplement pas quelqu’un d’assez bien pour les autres. Sa mère était certainement déçue par sa fille, cette fille qui ratait tout, qui n’avait pas confiance, qui n’était pas grand-chose dans le monde à vrai dire. Elle aurait voulu la rendre fière, mais c’était trop tard pour espérer. Elle se souviendrait toujours de ses yeux lorsqu’elle avait vu Maxine après la naissance de Sasha, après avoir appris la nouvelle. Elle avait fait une crise peu après, et la jeune femme avait été forcée de partir sans plus jamais remettre les pieds dans cet hôpital. Sa mère lui manquait terriblement, tout comme James, tout comme Naël, mais que pouvait-elle bien faire ?
En voyant Naël au café elle aurait presque espéré qu’il la prenne dans ses bras, qu’il lui dise qu’elle lui manquait, qu’elle comptait toujours un peu pour lui, mais au lieu de ça, elle se retrouva face à un mur de froideur. Etait-il au moins au courant du cauchemar qu’elle vivait désormais ? Elle aurait préféré se noyer ce jour-là, elle aurait préféré que Lexie ne la sauve pas, ou mieux encore, que son père, des années plus tôt, à cette même plage, ne la sauve pas non plus de la noyade. Tout aurait été tellement plus simple alors. Mais elle était là, elle tenait debout sans trop savoir pourquoi ni comment. Elle voulait retrouver sa vie d’avant, lorsque tout allait bien, lorsqu’elle faisait encore partie de la famille. Elle lui demanda si ça allait, il répondit que oui d’un ton plat qui montrait bien qu’il ne voulait pas lui parler. Elle déglutit, resserrant les doigts autour de sa tasse. Son petit frère, elle l’adorait pourtant. Pourquoi leur relation avait-elle autant changée ? C’était injuste. Malgré le refus de Naël à bavarder, elle continua la discussion, avouant qu’il lui manquait, tout comme maman. Il répondit d’un ton froid qu’elle n’avait qu’à aller la voir avant d’annoncer qu’elle était désormais interdite de visite. Elle aurait tant voulu y aller, mais elle ne pouvait plus, et il le savait très bien.
Elle osa tout de même demander des nouvelles, pensant que Naël l’avait vu quand même, au moins plus récemment qu’elle. Savoir sa mère dans cet hôpital, dans un état aussi terrible, ça la détruisait. Elle avait perdu la raison depuis le départ de leur père, et depuis, plus rien n’allait. C’était terrible de la voir en pleine crise, Maxine ne supportait pas. Au final, elle n’aurait jamais pensé être la raison de certaines de ses folies. « Elle allait bien jusqu'à ce matin. Je n'en sais pas plus, tu n'as qu'à appeler le centre pour avoir plus d'information. » Elle baissa la tête. Est-ce qu’elle pouvait appeler ? Est-ce qu’elle en avait encore le droit ? Elle se demandait. « J’essaierai… » Elle ne pouvait dire que ça. Essayer, elle était douée pour ça. Pour ce qui était de réussir, c’était une autre histoire. Elle demanda ensuite à son frère s’ils pouvaient parler, dans un réel besoin de le retrouver, de lui parler, de rire comme ils le faisaient autrefois. Si seulement c’était aussi simple. « Max ... Laisse-moi s'il te plait. » Ses mots lui déchiraient le cœur. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Ca semblait tellement surréaliste. Elle se pinça les lèvres, retenant les larmes qui menaçaient déjà de tomber, baissa le crâne, abattue. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire maintenant ? Elle ne voulait pas partir, pas cette fois.
Elle releva brusquement la tête et regarda Naël avec insistance. Les sourcils froncés, la voix cassée, elle ne lâchait pas l’affaire. « Alors on en est là ? Tu comptes me reprocher toute ma vie ce que j’ai fait ? Tu ne me parleras plus jamais ? C’est fini, tu me rayes de ta vie, comme si de rien n’était ? » Elle s’emportait déjà, le ton faiblard malgré elle, tremblant comme une feuille à l’idée de définitivement perdre son frère, sa famille. « J’ai fait un choix. C’était mon choix, ma décision. Tu n’as pas le droit de m’en vouloir pour ça ! Je sais que c’était le mieux à faire !! Si je l’avais gardé, il aurait été malheureux, c’est certain ! Il est mieux où il est, j’en suis sûre ! Si tu considères ça comme une erreur, je ne le vois pas comme ça. Je ne veux pas perdre mon frère pour ça ! » Elle haussait le ton, lassée d’être mise de côté. Elle aurait tant voulu qu’on accepte son choix sans rien lui reprocher, qu’on la soutienne au lieu de lui tourner le dos. Comme si ça avait été facile pour elle ! Ils ne comprenaient vraiment rien.