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| il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 12:50 | |
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halloway, suzanna, eliz. stand up and fight for what you believe in. ❖❖❖
nom la jeune femme s'est vue attribuer le nom halloway. un nom mélodieux qu'elle juge digne d'un personnage de roman et qu'elle adore. prénom(s) elle porte les prénoms de ses deux grands-mères, suzanna et eliz. enfant, elle aurait rêvé que son premier prénom soit eliz parce qu'elle trouvait que suzanna faisait trop vieux, mais finalement, maintenant, ça lui plait. âge elle vient de fêter son vingt-deuxième anniversaire. elle commence déjà à observer son reflet tous les matins de peur d'avoir des rides. date, lieu de naissance anchorage, un douze juin. origines purement américaines, elle s'est un jour laissé dire qu'elle aurait de lointaines origines irlandaises. c'est du moins ce qu'elle raconte pour justifier le fait d'avoir les cheveux roux. statut civil suzanna est maintenant en couple depuis près de trois ans. mais cette relation étant interdite, vu qu'il s'agit (évidemment) de l'un de ses professeurs, elle reste une éternelle célibataire aux yeux du monde. cependant, alors qu'elle est sur le point de terminer ses études et qu'ils vont enfin pouvoir cesser de se cacher, leur couple bat sérieusement de l'aile. orientation sexuelle elle n'a couché qu'avec un homme dans sa vie, alors avant qu'une fille ne pose la main sur elle ... mais suzanna ne s'est jamais posé la question de savoir si elle pouvait être attirée par les enfants de venus. étude ou boulot la jeune femme fait des études de criminologie en suivant un double cursus psychologique. elle compte ainsi se spécialiser dans le profilage, un aspect qu'elle trouve malsain et intéressant. et surtout trop négligé. pour payer tout ça, elle patauge dans la graisse et les odeurs d'huile du macdonald. caractère dynamique, souriante, volontaire, ambitieuse, déterminée, discrète, rougit facilement, adepte de la mode, susceptible, jalouse, maligne, observatrice, pertinente, perspicace, curieuse, passionnée, impulsive, rancunière, timide, prude, facilement impressionnable, sensible. groupe carnation. avatar jane levy. accro à la mode, elle mène une lutte acharnée contre le mauvais goût. les gens mal habillés lui donnent des sueurs froides. elle n'hésite d'ailleurs pas à aller de son petit commentaire pour "le bien de l'humanité et son intégrité visuelle". ★ féministe affirmée, suzanna milite depuis qu'elle est en mesure de gueuler plus fort que les autres pour les droits des femmes. elles ne supporte pas les injustices dont peuvent être victimes ses camarades et leur vient en aide sans hésiter, quitte à s'attirer des ennuis. ★ passionnée de littérature depuis toujours, c'est en partie ce qui l'a confortée dans son choix de voie professionnelle : en effet, ce qu'elle aime le plus, c'est s'identifier au personnage. le comprendre, savoir pourquoi il agit de la sorte. et c'est exactement ce qu'elle doit faire en étant profileuse. ★ entre son travail, son amoureux, ses amis, sa mère qu'elle va régulièrement voir à l'hôpital et ses études, elle n'a pas une minute à elle. aussi, suzanna a souvent les yeux cernés. ★ ses cheveux sont à la fois sa hantise et sa fierté. elle met une heure à les coiffer tous les matins. ★ allergique aux poils de chat, elle ne peut pas approcher ces bêtes cruelles à moins de dix mètres sous peine de faire une crise d'éternuements dont on se souvient pour la vie. ★ elle a toujours été mal à l'aise en compagnie de la gente masculine, très prude. mais depuis quelques temps, suzanna se dit qu'elle est peut-être passée à côté de quelque chose et qu'elle a perdu trop de temps à n'en désirer qu'un. elle ne connait rien des hommes. ★ elle ne pleure que très rarement pour des raisons personnes, mais à peu près devant tous les films qu'elle regarde. ★ elle déteste qu'on la prenne pour une petite fille naïve. elle a beau être douce, discrète et un peu timide, elle est redoutable quand quelque chose l'anime particulièrement. que pensez-vous de la légende? y croyez-vous? la légende est un sujet qui revient beaucoup sur les lèvres et qui obsède la population. ce serait mentir de dire que je n'y crois pas ; peu à peu, cette idée s'est insinuée en moi comme du poison. j'ai vu trop de gens souffrir par amour autour de moi pour me dire que c'est du au simple hasard. mais qui sait ? parlez-nous de votre vie sentimentale, de manière générale. ma vie amoureuse se résume à une seule et unique histoire en vingt-deux ans. cela fait maintenant trois ans que je suis en couple avec un homme merveilleux, doux et intelligent. mais c'est mon professeur. je l'ai rencontré quand il a commencé à enseigner à l'université. il était perdu, trop mignon. différent des autres. pour la première fois de ma vie, j'ai craqué pour un homme et j'ai réussi à lui accorder ma confiance. mais il fallait que ce soit un prof, bien sûr. on se côtoie ainsi depuis trois ans dans le plus grand des secrets. si au début c'était excitant, ça devient terriblement lassant. j'approche de la fin de mes études et nous pourrons enfin cesser de nous cacher mais … je ne sais pas, je crois que ça ne me fait pas aussi plaisir que ça aurait du. je me dis parfois que je ne connais rien des hommes, et passer la vie avec un seul d'entre eux sans en avoir connu d'autres … c'est dommage, non ? je ne sais pas, à vrai dire. les hommes ne s'intéressent pas aux filles timides comme moi, paraît-il. êtes-vous plus du genre fétard ou flemmard? flemmarde, plutôt. je n'ai jamais été quelqu'un de fêtard, et en plus … je n'ai vraiment pas le temps. je suis deux filières à la fac, en dehors de mon travail à macdonald, de mes soirées chez mon petit-ami, les rares sorties avec mes rares amies, mes visites à l'hôpital psychiatrique et mes stages avec la police. comment voulez-vous que je trouve le temps de faire la fête ? voir des couples heureux, ça vous fait quoi? je trouve ça mignon. ça me fait plaisir de voir des gens qui s'aiment. mais bien sûr, ça me rend jalouse aussi. parce que j'aimerais pouvoir tenir la main de la personne que j'aime en public, j'aimerais pouvoir crier au monde entier qu'il est mien. au lieu de ça, je dois le vouvoyer et faire semblant de ne pas l'apprécier plus que ça quand je parle de lui avec mes amis, à la fac. ceux qui ont la chance de vivre une histoire d'amour libre devraient être conscients de la chance qu'ils ont. pensez-vous que la malédiction à joué sur votre vie sentimentale? peut-être. peut-être que c'est cette foutue malédiction qui a détruit la vie sentimentale de ma mère en me terrifiant des hommes, qui m'a toujours tenue éloigner d'eux et de leurs belles paroles, qui m'a poussé à ne m'attacher qu'à l'un d'entre eux qui pourtant me semble à des milliers de kilomètres de moi. mais malédiction ou non, je suis bien décidée à la contrer, maintenant. une malédiction peut-elle être contrée ? il semblerait, puisque cela arrive dans les films et dans les livres.
Dernière édition par Suzanna Halloway le Lun 16 Juin - 21:14, édité 13 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 12:50 | |
| ✩ childhood dramaJe te demande si tu l'aimes. Je te parle d'amour. Et toi tu me dis qu'elle est belle ? Belle ?! Moi quand je te parle de beauté, je ne te parle pas de son joli petit cul moulé dans un jean Levi's. Ni de ses lèvres pulpeuses. Ni de ses grand yeux pétillants. Putain. Je ne parle pas de ça. Moi ce que je voulais que tu me dises c'est que tu l'aimes. Que tu aimes tout d'elle. Ses défauts. Les pires. Le goût de ses larmes quand rien ne va plus. L'odeur de ses cheveux quand tu l'embrasses dans le cou. Ses tâches de rousseurs quand l'été pointe le bout de son nez. Et quand j'évoque le mot amour. S'il te plait. Ne l'associe pas au sexe. Parce que tu vois. Savoir combien de fois tu te la tape tous les jours, moi, je m'en fous. Merde. Il y a des mots pour parler d'elle. Pas des mots en tocs. Pas des mots qui soient faux. Pas l'un de ces mots ringards que tu ais entendu dans un film. Pas comme ça. Parfois il n'y a pas de mots. Juste des regards. Des gestes. Encore des regards. Puis un sourire. Qui dure. Qui dure, parce que tu as ta main posée sur sa peau brûlante. Parce que dans sa poche furtivement tu as as caché un petit gribouillis avec inscrit "Je t'aime" quand sa tête était tournée. Parce que les jours passent trop vite quand elle est là et que tu ne veux plus la quitter. Que tu ne peux plus lâcher sa main. Et que tu lui dis que sans elle, chaque minute est inutile. Et en revanche, parce que tout ne va jamais bien ... Que ses yeux brillent. Pleurs. Lors d'une dispute. Qu'elle te lance au visage des mots affreux. Des cris de haine. Alors pardonne-la. Recommence à zéro. Et dis-lui. Cris le. Je t'aime. L'amour c'est ça. Ce n'est pas un jeu. Pas de la merde. C'est dangereux. Tu vois, moi, c'est ça dont je te parle. — MARC LEVY, VOUS REVOIR.« Maman … » La femme, allongée sur son lit, tourna ses yeux rougis par les larmes vers sa fille. « Oui ma chérie? » La petite fille aux cheveux couleur de feu s'avança et s'assit au bord du lit. « Il t'a encore fait pleurer, maman ? » Elle posa sa main sur celle de la belle créature déchue qui l'avait mise au monde. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, avec ses cernes violacées et ses cheveux hirsutes. C'était toujours comme ça, avec Madame Hillstead. Elle rencontrait un homme, tombait amoureuse. « Cette fois, c'est le bon ! » répétait-elle avec un sourire immense. Elle se maquillait, se parfumait, préparait les repas en sautillant joyeusement comme une adolescente. Et elle entamait peu à peu sa descente aux enfers, piétinée, humiliée. Elle attirait les pires salauds que la terre ait connu, et Suzanna devait se contenter de la serrer dans ses bras, impuissante face au malheur qui rongeait le cœur de sa mère. Elle allait craquer, elle le savait. Ce n'était qu'une question de temps. « Ce n'est rien mon bébé. Je l'aime tu sais, ce n'est pas de sa faute. C'est moi qui l'ai mis en colère ... » répondit-elle en la berçant contre son cœur. L'enfant avait envie de hurler. De protéger sa mère du monde entier. « Non, ce n'est pas de ta faute à toi ! » cria-t-elle au bord des larmes. « Pourquoi tu restes avec lui si il te fait du mal, hein ?! » Madame Hillstead esquissa un sourire faible et triste. Faible et triste, exactement comme elle. Elle avait perdu du poids, ses cheveux s'étaient ternis et son regard s'était éteint. « Tu comprendras quand tu seras grande. Quand tu seras amoureuse. » Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. « N'importe quoi ! L'amour c'est pas sensé te donner envie de pleurer et envie de mourir, c'est pas d'accepter de se faire insulter et taper dessus ! Tu dis n'importe quoi ! » Hystérique, Suzanna repoussa sa mère et partit de la chambre en courant pour rejoindre la sienne. Elle fondit en larmes, regrettant amèrement ce qu'elle venait de dire. La petite fille se fit toutefois la promesse de ne jamais souffrir comme pouvait souffrir sa mère, de ne jamais avoir à subir de coups, d'humiliations publiques ou quoi que ce soit de ce genre. Ce soir-là, son cœur se ferma à l'amour et aux hommes, et cela allait durer neuf longues années. « Non ! NON PITIE ! Je vous en supplie ! » hurlait Suzanna en essayant de se dégager de la poigne de fer de son oncle qui ne la lâchait pas. « Suzanna, s'il te plaît, Suzie ... » répétait sa tête, paniquée, qui tentait de la raisonner. Mais rien n'y faisait. Suzanna ne voyait pas sa tante qui tentait vainement de la distraire, elle ne voyait que sa mère, emmenée dans ce camion de pompier d'un rouge sanguin. Rouge, comme l'eau de la baignoire dans laquelle avait baigné sa mère, quand elle l'avait retrouvée. « LAISSEZ-MOI ALLER AVEC ELLE ! » continuait-elle de beugler. Son oncle ne réussit pas à la retenir. Elle s'élança dans l'allée à la poursuite du camion, traversa la rue. Il était déjà loin. Elle trébucha et tomba, avant de fondre en larmes au milieu de la route. « MAMAN ! » Epuisée, Suzanna resta allongée ainsi quelques secondes, jusqu'à ce que les bras de son oncle la soulèvent de terre. « Ne reste pas ici, c'est dangereux. Viens Suzie, on va s'occuper de toi. On ira voir ta maman à l'hôpital demain. » Elle n'eut pas la force de résister, et s'endormit dans ses bras. Sa mère avait survécu, sa tentative de suicide avait été un échec. Assise dans son lit trop blanc, entouré de ces murs trop blancs, Suzanna trouva qu'elle avait l'air minuscule. Son regard était obstinément tourné vers la fenêtre, perdu dans le vide. « Maman ? Je suis tellement conten ... » La femme posa son regard sur elle. Elle n'était plus vraiment là. « J'ai tout raté, tu vois. Je n'ai même pas été fichue de me tuer. » Le silence tomba dans la pièce. Son oncle glissa sa main dans la sienne et l'attira un peu en arrière. « On rentre ? » proposa-t-il. La petite fille acquiesça et se laissa entraîner faiblement. Elle pleura encore sur le chemin du retour, pour la dernière fois de sa vie. « Tu vas vivre avec nous quelques temps. Sauf si tu veux aller vivre chez ton père, mais ... » Suzanna secoua la tête. « Non, pas mon père ! » répondit-elle en se jetant dans les bras de sa tante. Hors de question qu'elle aille vivre chez son père, cet homme milliardaire qui les avait abandonnées sans leur laisser un seul centime et qui s'était contenté de lui envoyer une carte pour ses anniversaires, en faisant mine de s'en souvenir alors que c'était certainement grâce à l'agenda bourré de rendez-vous avec ses maîtresses qu'il s'en rappelait. « Félicitation Suzie, c'était un discours magnifique ! » Rayonnante, Suzanna serra sa tante dans ses bras. « Merci Jill. » souffla-t-elle, émue. Sortie Major de la promo, elle avait répété toute la nuit son discours de conclusion de la cérémonie. Elle avait bien du mal à réaliser qu'elle était descendue de la scène sous un tonnerre d'applaudissement, et qu'à présent le lycée était terminé. Pas qu'elle ait spécialement apprécié le lycée, mais c'était une page qui se tournait pour laisser placer à une nouvelle. Sa vie d'enfant qui se tournait pour laisser place à sa vie d'adulte. « Alors, comment est-ce qu'on pourrait fêter ça ?! » s'enquit son oncle en passant un bras autour de ses épaules. La jeune fille rit avec eux et réfléchit. « On pourrait … Aller manger au restaurant ? » Sa tante sourit et secoua la tête. « Non, on a mieux que ça ! C'est une surprise ! » Intriguée, elle fronça les sourcils. Suzanna n'aimait pas beaucoup les surprises. Très amusé, le couple enroula un bandeau autour de ses yeux et la fit rentrer dans la voiture. « Dites-moi où on va ! » s'exclama-t-elle, le cœur battant. Ils ne répondirent à aucune de ses questions, ce qui ne fit qu'augmenter son anxiété durant le trajet. Puis ils ressortirent de la voiture et elle sentit qu'on la faisait monter un escalier. C'était étrange, excitant. Inconsciemment, elle savait déjà où ils allaient. Son oncle enleva son bandeau. « Tadam ! Bienvenue chez toi ! » lança-t-il joyeusement en croisant les bras sur son torse. Suzanna plaqua sa main sur ses lèvres en regardant autour d'elle. Un ravissant appartement dont l'un des murs était fait de briques rouges. Sommairement meublé, pas extrêmement grand. « C'est ce qu'on a pu faire de mieux … On aurait aimé faire plus, mais ... » Elle se tourna vers eux et les serra dans ses bras avec force. « Vous êtes fous, c'est parfait … Je vous aime tellement tous les deux. Merci pour ce que vous faites pour moi, merci infiniment ... » Assis en tailleurs sur le parquet de l'appartement, ils dévorèrent une assiette de pâtes en riant et en parlant de tout et de rien. Et puis ils la laissèrent seule ici, pour profiter de la première nuit du reste de sa vie. ✩ we accept the love we think we deserve « Excusez-moi … Je cherche la salle A70. S'il vous plaît. » Suzanna leva les yeux de son portable, pour regarder le garçon qui venait de lui adresser la parole. Elle ouvrit la bouche, la referma, subjuguée par ce sourire et ces yeux incroyables. Son cœur s'emballa. Troublée, elle passa sa main sur sa nuque. « C'est là où j'ai cours, vous n'avez qu'à … Venir avec moi. » proposa-t-elle. Il acquiesça et la suivit dans le couloir, puis dans les escaliers qui menaient à l'étage supérieur. « Alors euh … vous êtes nouveau ? Je ne vous ai jamais vu avant. » dit-elle pour faire la conversation. Suzanna n'était pas vraiment du genre à se faire des amis et aborder tout le monde. Elle avait pourtant décidé de faire des efforts, et si il était nouveau et perdu … Elle pouvait peut-être le tourner à son avantage. « On peut dire ça, oui ! Je suis arrivé en ville il y a quelques jours seulement. » expliqua-t-il sans se départir de son sourire. « Ah, vraiment ? Bienvenue au pôle nord. » répondit-elle en répondant à son sourire. Il rit et enfonça ses mains dans ses poches, tandis qu'ils franchissaient la salle de classe. Elle jeta un coup d'oeil en arrière dans l'espoir qu'il la suive, mais il s'était arrêté au bureau du prof et y avait déposé ses affaires. C'est là que Suzanna comprit qu'il n'était pas un simple nouveau, et qu'il ne deviendrait pas son ami : c'était son professeur. Elle se renfrogna et fronça les sourcils, au moment où il posait sur elle ses beaux yeux. Qu'est-ce qu'elle pouvait aimer ce sourire ! Les jambes tremblantes, elle s'éloigna au fond de la classe pour ne pas avoir à faire à lui. Elle avait honte, et envie de se cacher. Qui sait ce qu'elle aurait pu lui dire ou lui demander, si ils avaient passé plus de temps ensemble ! Mais durant le cours, Suzanna ne put détourner les yeux de lui. Sa voix était douce, chaleureuse, et il ne cessait pas un instant de sourire. Les autres filles avaient l'air aussi impressionnées qu'elle ; il était du genre à être apprécié de tous. Ceux qu'elle détestait le plus. Quand la fin du cours arriva, Suzanna fonça à travers la salle pour s'éloigner de ce prof qui faisait palpiter son cœur comme jamais personne n'avait su le faire auparavant. Etait-ce ça, le coup de foudre ? C'était horrible. Elle ne devait pas succomber à l'amour. L'image de sa mère s'imposa à son esprit, brusque et dérangeante. Elle ne finirait pas comme elle. « Attendez, hmm … Suzanna Halloway. » Elle se figea. Il avait retenu son nom, simplement après l'avoir lu une fois pendant l'appel. « Merci, de m'avoir sauvé la vie. Ca aurait été la honte si j'étais arrivé en retard à mon premier cours ! C'était comment ? » La jeune fille écarquilla les yeux … Cet homme était un vrai gamin ! « C'était pas mal. » répondit-elle, espiègle, avant de tourner les talons. Et pour la première fois de sa vie, elle aima sentir le regard d'un homme posé sur elle tandis qu'elle s'éloignait. « Alors Mademoiselle Halloway, comment vous sentez-vous ? » Ses lèvres effleurèrent sa tempe, se posèrent sur sa joue, sur sa bouche rosée. « Horrible ... » Il parut surpris et prit un air faussement vexé. « Horrible ? A ce point-là ? » Suzanna ricana et secoua la tête, en s'étirant. « Horriblement bien. » répéta-t-elle à voix plus audible. Il se détendit et laissa retomber sur le dos, à ses côtés. « Moi aussi. Même si on a sans doute fait la plus grosse bêtise de notre vie. » Cette nuit-là, Suzanna était devenue femme. Après dix-neuf ans à repousser tout ce qui venait de la gente masculine, elle avait enfin accepté de s'abandonner à celui qu'elle aimait par dessus tout. Il avait fallu qu'il soit son professeur … Mais il était si jeune, si beau, si doux ! Bien loin de ce qu'elle avait connu, Suzie avait une confiance aveugle en lui. Elle aurait confié sa vie à cet homme sans concession. Aurait vendu son âme au diable pour qu'il pose de nouveau les mains sur son corps frêle, qu'il la fasse sienne, encore et encore. Jamais elle n'aurait cru pouvoir ressentir quelque chose avec autant de force et de passion. « Tant que ça ne se sait pas, peu importe ... » murmura-t-elle en tournant la tête vers lui. Il acquiesça et posa son front contre le sien. « Tu es magnifique, tu le sais, ça ? » Son corps fut parcouru d'un délicieux frisson, ses joues prirent une teinte rosée délicate. Tu comprendras quand tu seras grande. Les mots de sa mère lui revinrent à l'esprit. Avait-elle sciemment pu ressentir cela pour tous ces hommes qui l'avait battue et humiliée, la transformant en une poupée sans vie à jamais déchue ? Et Suzanna, jusqu'où serait-elle capable d'aller, pour lui ? Elle décida qu'elle trouverait des réponses à ses questions plus tard et s'assit sur lui, dans ce lit trop petit pour eux deux. « Je vais acheter un lit deux places. » dit-elle en riant. Il acquiesça et posa ses mains sur ses hanches. « Je peux l'acheter, si tu veux. Tu travailles déjà dur, et ... » Suzanna se pencha pour déposer ses lèvres sur les siennes. « Même pas en rêve. » Il grogna. « Qu'est-ce que tu veux faire, ce week-end ? Je me suis dit qu'on aurait pu quitter la ville pour passer un moment en toute liberté, tous les deux ... » La jeune femme hocha vivement la tête. « Je connais un endroit magnifique, où j'allais avec mon oncle et ma tante, parfois … » Les mois passèrent ainsi. Bercés par un amour incommensurable, dans le plus grand des secrets, ils battirent leur royaume féerique et firent naître mille rêves d'avenir de leurs cœurs liés et de leurs esprits parfaitement en communion. A genoux sur le sol de l'appartement, Suzanna ratura pour la dizième fois ce qu'elle venait d'écrire et jeta la feuille de papier roulée en boule à travers la pièce. « Hé Suzie, pourquoi tu te prends la tête comme ça ? » Elle le foudroya du regard. « Parce que je ne suis pas satisfaite de ce que j'ai fait ! » Il soupira et s'assit sur le canapé sur lequel il était allongé, en lisant tranquillement un livre. « Tu n'es jamais satisfaite, mais tu fais toujours de l'excellent travail ! » Suzanna grogna et haussa les épaules. « Tu n'as pas des copies à corriger, toi ? » Surpris, il garda le silence. Jamais elle ne s'était permis de lui répondre de la sorte, de se montrer froide et sarcastique. Pourtant, depuis quelques semaines, les choses avaient bien changé entre eux. Ils ne faisaient que rarement l'amour, Suzanna passait le plus clair de son temps à travailler, à étudier ou à se rendre au commissariat où elle faisait son stage … Elle ne l'écoutait plus, se concentrait sur elle et uniquement sur elle. Mais quand elle vit cette lueur de tristesse traverser le regard de celui qu'elle aimait, elle culpabilisa. Était-elle allée trop loin ? Il l'agaçait, aussi, à se montrer trop gentil ! Il était tout le temps trop gentil et trop conciliant ! Jamais un mot plus haut que l'autre … Inconsciemment, Suzanna n'était pas différente de sa mère. De sa mère qui aimait ne pas avoir à faire à un homme soumis, sans répartie. Se pouvait-il qu'elle ait subi la malédiction qui avait frappé sa mère, qu'elle aussi ait envie d'un homme plus brusque ? Non, c'était hors de question. Elle n'était pas sa mère. « Je vais au commissariat, je vais être en retard. » lâcha-t-elle en se levant. « Pourquoi tu continues à y aller ? Tu m'as dit que tu détestais ton chef. Tu n'as qu'à trouver un stage ailleurs, je peux t'aider. » Suzanna s'empara de sa veste sur le dossier de la chaise. « Oui, je le déteste. Mais ce n'est pas lui qui va me dissuader d'accomplir mes rêves, et personne ne le pourra. Allez, bye. » Elle déposa un baiser furtif sur ses lèvres et quitta l'appartement avec son sac sous le bras. Trois ans qu'ils étaient ensemble. Trois ans qu'ils partageaient tout. Tout, sauf ce qu'elle avait vécu. Personne n'était au courant, saud peut-être ses amis les plus anciens. Il ne savait rien d'elle, si ce n'est qu'elle avait vécu avec son oncle et sa tante. Et pourtant, il la connaissait mieux que personne. Suzanna fit quelques pas dans la neige et leva la tête vers le ciel. Les flocons tombaient doucement, silencieusement. Seul le bruit de ses pas venaient troubler la quiétude de l'instant. Elle était perdue. Amoureuse, mais fatiguée. Lassée. Vidée. Epuisée. Qu'attendait-elle de la vie, de l'amour, de gens et d'elle-même ? En attendait-elle trop ? Ou devrait-elle se contenter d'une vie qui ne la satisfaisait qu'à moitié ? Suzanna Halloway resserra sa veste contre elle et s'élança dans la rue. A tous les coups, elle allait encore se faire engueuler.
Dernière édition par Suzanna Halloway le Mar 17 Juin - 10:29, édité 15 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 12:55 | |
| jane est si jolie. bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 12:57 | |
| et que dire de magda ? merci sweetie |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 12:58 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 13:01 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 13:02 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 13:04 | |
| @nicholas. si, tu le sais @soé. omg, ce pseudo et cet avatar merci |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 13:20 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 14:30 | |
| tu dis ça maintenant mais tu verras floodeuse va, cesse donc de m'importuner ! |
| | | Sharlie O'Brien STAFF + on veille sur vous!› date d'arrivée : 23/05/2014 › baisers volés : 360 › avatar : dianna agron › crédits : nuit parisienne › pseudo : pan. (manon)
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 19:24 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 19:31 | |
| dianna merci beaucoup |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 22:05 | |
| merci, khaleesi emilia est tellement belle |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 22:44 | |
| Bienvenue parmi nous sexy belle demoiselle courage pour ta fiche |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Lun 16 Juin - 23:02 | |
| c'est toi qui es sexy il nous faudra un lien merci |
| | | Invité Invité
| | | | Maya Austen MEMBRE + les pilliers de la société› date d'arrivée : 13/06/2014 › baisers volés : 121 › avatar : Zoella Sugg › crédits : kaiji (avatar) - wild hunger (signature) - tumblr (gifs) › pseudo : Maderose|Marie
| | | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Mar 17 Juin - 0:38 | |
| bienvenue et bonne chance pour ta fiiiche ! |
| | | Naël Fitzgerald STAFF + on veille sur vous!› date d'arrivée : 13/06/2014 › baisers volés : 385 › avatar : Tyler Blackburn › crédits : Shiya › pseudo : Australia.
| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. Mar 17 Juin - 0:43 | |
| Bienvenue et bonne chance pour la fin de ton histoire. |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. | |
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| | | | il faut laisser du temps au temps ☆ suzanna. | |
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