Jazzlyn Rhodes STAFF + on veille sur vous!› date d'arrivée : 24/04/2014 › baisers volés : 213 › avatar : selena gomez › crédits : avatar (moi); sign@tumblr › pseudo : wasterains; lily
| Sujet: you're just a hideaway, you're just a feeling. (m&c) Dim 29 Juin - 3:00 | |
| et ça va durer très longtemps, et tu sais pourquoi je l’sais ? parce-que encore aujourd’hui, tous les matins au réveil, la toute première chose que j’veux c’est voir ton visage.
Quand j'étais petite, je venais souvent prendre l'air du bord de la falaise. Je savais que ça pouvait être dangereux mais ça me procurait une sensation de bien être malgré tout. Le vent qui se lève, fait s'envoler tes cheveux et surtout le fait d'avoir les pieds dans le vide m'a toujours rendue heureuse, bien que ce soit vachement impressionnant. Je fixais l'horizon pendant des heures, je regardais la mer et je ne bougeais plus, pendant des heures. Le fait de revenir sur cette falaise, même des années après, ça procure une sensation tout à fait différente. Un an, une année à venir quasiment quotidiennement ici. Je me dis que si je fais des trucs dangereux, il viendra peut-être. Il apparaîtra peut-être. Même si il n'est plus là. Je suis pas énormément allée en cours cette année, d'ailleurs, mon année est carrément gâchée. Mais ça n'a même pas d'importance pour moi. Je n'ai plus personne pour me pousser à faire quelque chose depuis qu'il est parti. J'ai vu défiler mon anniversaire, son anniversaire, Noël et le Nouvel an. J'étais toute seule, chaque jours. J'étais seule, à chaque fête. Je ne compte même plus les moments où j'ai espéré ne plus être là. De l'égoïsme pur et dur. Je ferme les yeux et j'inspire. La seule chose que je vois c'est son visage. Alors j'ouvre les yeux. Et je regarde à ma gauche. Il n'est pas là. A ma droite ? Non plus. Le temps ne défile pas, il s'est figé. Et pourtant, le jour commence à se coucher. Et mes espoirs s'envolent encore. Un jour de plus, après tout, ce n'est qu'un jour de plus. Je passe ma journée seule, face à l'océan. Seule et abandonnée. Certains soirs, il apparaît une fraction de secondes. Parfois, je me lève et je le vois, comme si il était vraiment là. Je sais que je perds la tête et sa disparition réveille en moi un côté que je n'avais même pas. J'étais pas aussi fragile ni faible avant. A croire qu'il m'a fait changer. Tim, mon amour envolé. Encore une journée de perdue à ne rien faire de ma vie. Je sens sa présence partout, où que j'aille. Et ce soir encore, j'ai l'impression qu'il est là. Je ferme les yeux, encore quelques instants et lorsque je les ouvre, il est là, assis à côté de moi et je le regarde comme si, seul son visage, pouvait me rassurer. Et pourtant, je sais très bien qu'il ne l'est pas vu qu'il est mort. Et tout naturellement, je m'adresse à lui comme si j'espérais une réponse alors que j'en aurais pas. « Si tu savais le nombre de fois où j'ai espéré que tu viennes. Je dois avoir l'air conne à te parler alors qu'en fait t'es pas là. Timmy, tu me manques. » Je parle à un fantôme. C'est comme si je parlais à un mur, je perds mon temps à mettre des mots sur mes émotions alors que d'ici quelques secondes il ne sera plus là. Mais j'aimerais tellement qu'il le soit. « J'aimerais tellement que ce soit un rêve. Que demain, à mon réveil, tu sois là. Que tu sois jamais parti. Tu dois me prendre pour une idiote, non ? Et là, je te parle alors que t'es même plus des nôtres. » Parce que, oui, une idiote, je suis une idiote. Et chaque seconde, à chaque mot que je prononce, je m'en rend de plus en plus compte. Et pourtant, j'aimerais qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me dise que je me trompe et que je me réveillerais à ses côtés. L'absence c'est comme un manque. J'arrive pas à me concentrer, à penser à autre chose. J'ai essayé d'aller voir une psy, ça n'a rien changé. Absolument rien, à part me faire me rendre compte que je perds mon temps, mon argent et le peu de dignité qu'il me reste. J'ai passé des soirées dans les bar à boire. Des soirées à me dire que ça irait mieux, qu'en ayant la gueule de bois, j'penserais à rien. Ça a duré quelques semaines et puis j'me suis rendue compte que rien ne pouvait me faire changer d'avis. Qu'il n'était vraiment plus là. Et c'est en général à ce moment là, qu'on se rend compte à quel point la vie est injuste et mal faite. Et pourtant, je continue à parler à mon petit-ami, décédé. Elle est magnifique la vie.
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