Sujet: (pv) it's my place, my rules ft. Suzanne Mar 17 Juin - 15:39
I'm waking up to ash and dust. I wipe my brow and I sweat my rust. I'm breathing in the chemicals. I'm breaking in, shaping up, then checking out on the prison bus. This is it, the apocalypse. Nicholas & Suzanne
it's my place, my rules
Il n'avait pas la moindre envie de se trouver là, avec elle. Cette gamine qu'il devait se coltiner depuis quelque temps. Va savoir pourquoi il avait été chargé de prendre cette demoiselle sous son aile, sous sa garde. Le Russe était surement celui le moins apte à lui venir en aide, elle serait surement mieux avec un autre que lui. Cette petite gamine qui ne faisait que lui nuire dans ses affaires, en train de faire un stage et de terminer ses études. Elle n'avait clairement rien à voir sur le terrain. Nicholas avait tendance à être solitaire quand il était question de son travail. Parce qu'il se plaisait à accumuler les conneries. Parce qu'il aimait faire selon ses envies et ses propres règles. Ce n'était pas le cas quand elle se trouvait à ses côtés. Le temps n'était pas clément et il devait continuer cette filature sur laquelle il s'acharnait depuis quelques semaines. Ça avait rapport avec de la drogue. Des échanges. Des gangs. De larges nuages gris prenaient possession du ciel, ce qui n'avait rien d'inspirant, mais il ne pouvait pas annuler à cause de la météo. Ça ne changeait rien. Le brun entra dans le poste de police pour chercher cette jeune rousse des yeux. Ses ordres étaient clairs. Il n'avait d'autre choix que de perdre son temps avec elle. L'homme replaça rapidement sa veste contre ses épaules avant de la repérer et de s'approcher d'elle. « Faut bouger.» Il prit une pause avant de reprendre. Il n'était pas tendre. Koraz ne prenait pas des gants blancs pour l'aborder. Rien à faire d'elle, de ce qu'elle pouvait penser de lui, du mépris qu'elle pouvait ressentir à son égard. Il ne ressentait rien. Ça ne l'affectait plus depuis longtemps. Les autres. La vie de façon générale. « Ça serait bien si tu ne te mettais pas en travers de mon chemin. J'ai autre chose à faire que de jouer les gardiennes.» Pour être sympathique, ça ne pouvait être mieux. Un soupir passa entre ses lèvres alors qu'il se mit en route vers la sortie. Il avait pas mal de pistes qu'il devait suivre et il n'avait clairement pas envie de perdre son temps encore plus. Elle était une perte de temps à ses yeux. Les stages. C'était stupide. Ça empêchait les professionnels de faire leur travail ou de mettre la merde dans les affaires comme il se plaisait largement à faire. C'était sa façon d'être en vie. De survivre.
Il se posa derrière le volant de sa voiture qui avait tout de sobre, elle ne ressemblait en rien aux voitures classiques, ça serait trop facile de les repérer. Lui. Il portait des vêtements simples, vêtement civil. Nicholas allait devoir passer une journée de plus en compagnie de cette rousse qu'il n'appréciait clairement pas, comme la plupart des êtres humains de cette planète. Sa vie avait perdu son sens depuis qu'elle l'avait quitté. Il se sentait coupable, jour après jour, sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Ce trou béant au fond de sa cage thoracique était clairement impossible à combler. La filature pouvait être longue. Ils allaient passer du temps ensemble dans cette voiture et il n'avait rien de doué pour alimenter les conversations, surtout parce que le brun n'en avait pas la moindre envie. L'enquêteur se mit en route vers le point de rendez-vous. Ça commençait en ville. Il commençait à connaître parfaitement l'horaire des quelques hommes dont il devait s'occuper. Leur trafic. Leur façon de faire. Leur apparence. C'était parfois long. Trop long. Des journées de filatures. C'était son travail en ce moment, depuis quelques semaines. Ce n'était pas une partie qu'il appréciait réellement, surtout qu'il n'était pas natif de cette foutue ville et il avait parfois encore du mal à s'y retrouver. Ça lui donnait un coup de main de devoir passer la plus claire partie de son temps à bouger. La foule n'était pas danse puisque la température ne semblait pas clémente. Un orage semblait risquer d'éclater à un moment où un autre. Ils allaient devoir se faire plus discrets. Son regard se tourna vers elle alors qu'il se remit en route pour les suivre à nouveau. Ca durait depuis un moment déjà, dans le silence le plus total. « Je t'interdis de faire la moindre connerie. C'est la vraie vie, ce n’est pas tes cours et une vraie affaire. Je n'ai pas envie que tu fasses échouer mon enquête.» Il ne lui faisait pas confiance, elle n'était qu'une étudiante. Il ne faisait confiance à personne. Quand sa cible fut plus loin, il se remit en route pour la suivre, suivant les gestes, prenant les bons tournants. Chemin qui les menait vers la forêt. C'était la première fois qu'il passait par ici. Il se demandait ce qu'il pouvait bien cacher, manigancer dans ce genre d'endroit.
(c) Bloody Storm
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Sujet: Re: (pv) it's my place, my rules ft. Suzanne Mer 18 Juin - 9:38
my place, my rules.
la haine est tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance, mais la pitié tue, elle affaiblit encore notre faiblesse. L'amour et la haine sont des sentiments qui s'alimentent par eux-mêmes, mais des deux la haine a la vie plus longue. @ ALASKA.
C’était toujours avec la peur au ventre que Suzanna se rendait au commissariat. Pas parce qu’elle n’aimait pas ce qu’elle faisait, mais à cause de lui. Cet homme, Nicholas Kozar, qui la traitait comme une moins que rien. Il avait cette façon froide et désagréable de s’adresser à elle, lui faisait largement comprendre que sa présence le gênait. Suzanna n’avait pas demandé à lui coller aux basques, elle faisait simplement ce qu’on lui demandait de faire. Par ailleurs, elle ne faisait aucun effort pour que les choses s’arrangent entre eux, parce qu’elle n’en avait pas plus envie que lui. Assise à l’un des bureaux pour terminer son devoir de psychologie criminelle à rendre le lendemain, elle patienta sagement qu’il vienne la chercher. Cela ne tarda d’ailleurs pas, à son plus grand dam. « Faut bouger.»Faut bouger. Et un bonjour, ça vous écorcherait la gueule ? » eut-elle envie de crier. Cet homme était méprisable. Qu’est-ce qu’elle pouvait le détester ! Elle jeta ses affaires dans son sac et enfila sa veste kaki à la hâte pour le suivre. « Ça serait bien si tu ne te mettais pas en travers de mon chemin. J'ai autre chose à faire que de jouer les gardiennes. » Elle le foudroya du regard. Le pire était sans doute de ne pas avoir droit de répondre. Parce que cet homme, aussi détestable fut-il, participerait à déterminer son avenir ; parce que son avis compterait comme celui de ses professeurs pour l’obtention de son diplôme. Suzanna serra les dents et se contenta de le suivre jusqu’à la voiture où elle s’assit côté passager en tirant un peu sur sa jupe couleur crème qui remonta le long de ses cuisses. Ils allaient sur le terrain en tant que civils, pour ne pas se faire repérer. Mais elle aurait donné n’importe quoi pour avoir pu repasser chez elle et se changer avant de venir au commissariat. Les tenues qu’elle réservait à son petit-ami n’étaient pas celles qu’elle se plaisait à porter dans ce genre de moments. Suzanna garda le silence en observant le paysage défiler par la fenêtre de la voiture. Nicholas et Suzie n’avaient jamais rien à se dire, de toute façon. C’en devenait presque gênant, bien que ce soit habituel. Jamais Suzanna ne s’était sentie aussi mal à l’aise avec quiconque auparavant. Son regard se perdit dans l’immensité du ciel qui s’assombrissait à vue d’œil. Non seulement la bonne humeur n’était pas au rendez-vous, mais le soleil non plus. Des journées pourries comme on en faisait peu. Elle profita du trajet en voiture jusqu'à leur lieu de rendez-vous pour sortir ses cours et les lire de nouveau. Ce serait toujours plus intéressant que de laisser le silence l’étouffer. Et ce n’était pas parce qu’elle couchait avec le prof depuis trois ans qu’elle s’assurait une note correcte. Cela ne la dispensait donc pas de travailler. Bien vite pourtant, ils arrivèrent au lieu de rendez-vous et Suzanna rangea de nouveau ses affaires. Elle s’étira, passa une main dans ses cheveux roux. Avec son chemisier noir, sa jupe crème et sa veste kaki, elle avait l’air d’une adolescente comme une autre, en compagnie d’un homme exécrable. Mais discret, et efficace. C’était indéniable.
Les filatures n’étaient pas ce que Suzanna préférait. Non, ça dépassait son rôle de future profiler, mais c’était intéressant quand même. Et elle n’était pas totalement inutile, puisqu’elle permettait aux flics de comprendre leurs cibles. C’était devenu un jeu pour elle, de plonger dans l’esprit des tueurs en série, des violeurs et des voleurs, des brigands, des méchants. Un jeu, qui ne devait pas la happer. Elle devait rester Suzanna Eliz Halloway envers et contre tout. La voix de l’inspecteur l’arracha à sa torpeur. « Je t'interdis de faire la moindre connerie. C'est la vraie vie, ce n’est pas tes cours et une vraie affaire. Je n'ai pas envie que tu fasses échouer mon enquête. » Son cœur se serra. Si seulement il savait ce qu’elle rêvait de lui faire ! Suzie aurait adoré se jeter sur lui, le rouer de coups, attraper sa jolie tignasse dans sa main et taper sa tête contre la vitre de la voiture. L’écorcher vif, l’accrocher en haut d’une falaise et le laisser pourrir au soleil. N’importe, tant que ça faisait mal. Un seul de ses mots suffisait à l’enflammer, la rendre folle. Pourquoi, par tous les saints, l’avait-on assignée à lui ? « Vous avez le droit de me détester, ça m’importe peu. Je ne vous aime pas non plus. Cependant, je vous interdis de considérer que je suis une entrave à votre enquête simplement parce que je suis étudiante. Si je suis là, c’est que j’en ai les compétences. » répliqua-t-elle d’un ton très calme. Elle tourna la tête vers lui et plongea son regard dans le sien, avant d’esquisser un grand sourire. Aux yeux du monde, ils devaient être un homme et une femme qui avaient une discussion banale. Le fait qu’ils restent silencieux et qu’une tension presque palpable les lient de manière totalement désagréable devenait suspect. Elle détourna le visage pour observer de ses yeux trop bleus leur cible plus loin, devant. « C’est vraiment prudent de le suivre dans la forêt ? » glissa-t-elle doucement, légèrement inquiète. « La filature sera moins discrète. » précisa-t-elle en se grattant la nuque. Suzanna ne voulait pas qu’il croit qu’elle avait peur, bien que ce soit légèrement le cas. Elle n’avait pas peur, mais elle n’était pas rassurée. Surtout que si les choses tournaient mal, elle était certaine que Nicholas la laisserait tomber. Elle n’avait aucune confiance en lui. Ce fut ce moment que choisit le tonnerre de gronder, au loin. Instinctivement, Suzanna se raidit : elle détestait l’orage. C’était vraiment une journée nulle, interminable … Il n’y avait pas assez de mots pour la décrire. Elle aurait dû rester au lit avec son petit-ami et ne jamais en sortir. « Vous ne croyez pas qu’il nous a repéré et essaye de nous attirer dans un coin reculé pour nous planter ? » insista-t-elle, pas certaine de comprendre pourquoi l’homme se dirigeait vers la forêt. Sa peur panique de l’orage l’empêchait de réfléchir correctement. Malgré tout, Suzanna resta droite et fière, bien qu’elle soit plus pâle que jamais.
hrp : j'aurais aimé en faire plus, mais comme je ne savais pas si tu avais une idée particulière du pourquoi la forêt, j'ai préféré arrêter là je ferai mieux au prochain post.