✩ good to know you
« Je suis désolée, on ne peut pas garder votre fils. Cette fois, il est allé trop loin. » Déclara la proviseur face à toi, désespérée face à un tel énergumène. » « Vous êtes surs ? Et si on vous promet qu'il fera des efforts ? » « Non, je suis désolée. » Tu sentais le regard empli de colère de ton père. Tu ne bronchas pas. Tu attendis que l'on te donne l'autorisation de te lever. Tu attendis de sortir de cette pièce car tu étouffais. De toute manière, tout ça ne te changera pas. Tu resteras toujours cet emmerdeur. Pas que tu aimais ça mais tu en ressentais également le besoin. Peut-être que ton père n'en pouvait plus de toi, mais après tout t'étais comme ça et t'étais pas prêt à changer. Ton père te fit un signe pour que tu te lèves et salues la directrice. Tu te contentas d'un vaste signe de tête et pris les devants avant de sortir de cette pièce. Tu entendis tes parents chuchoter de bribes excuses et fin sortis, ton père te poussa vers la sortie. Qu'est-ce qu'il allait te dire au juste ? Ta mère ne serait pas fière de toi, aurait honte de toi ? Ça, c'était les excuses bidons qu'il te sortait quand t'avais quatre ans et que tu venais juste de commettre une bêtise. Aujourd'hui; tu en avais onze de plus. Aujourd'hui, ses menaces te faisaient plus peur. Tu le vis prêt à te sermonner et tu décidais de le devancer dans son petit jeu. « Quoi, maman serait pas fière c'est ça ? » « Non. Elle aurait honte. » Tu le regardais et levais tes yeux au ciel. L’hôpital qui se foutait de la charité. « Et tu crois qu'elle n'aurait pas honte d'avoir été marié à un type qui escroque les autres et qui saute sur toutes les petites minettes de vingt ans de moins? » Sitôt dit, ton père te foutus une gifle. Si fort, que t'en eus mal à la mâchoire, tu levais les yeux, prêt à dégainer toute ta haine à son égard. « Ne me parle pas sur ce ton, est-ce bien clair ? Ce que je fais, ça ne te regarde en rien, c'est pas un gamin de quinze ans qui va me faire la morale. Dès demain je te trouve un nouveau lycée. Et hors de cette ville. » T'avais tout gagné. Tu n'avais rien à dire face à l'autorité de ton père. T'aurais bien pris tes cliques et tes claques mais t'avais pas un sou en poche. Ton compte était blindé mais fallait l'autorisation de papa pour débloquer le compte. Tu aurais voulu que ta mère soit là pour te défendre mais il allait falloir que tu en subisses pleinement les conséquences. Ton père ne revenait jamais sur ses paroles et tu allais pouvoir dire adieu à ton petit monde. Tu donnes la lettre d'admission à ton entrée à l'université ici. Ton père sourit, première fois que tu le voyais aussi fier de toi. Tu esquisses un léger sourire et tu jettes un regard vers ta "belle-mère," celle avec qui tu avais l'honneur de vivre auparavant. Ne supportant plus cette femme, tu avais préféré prendre ton indépendance et même si tu n'avais pas vraiment le temps de bosser en plus de tes cours, ton père subvenait à tous tes besoins. Tu ne lui en voulais pas d'être de nouveau heureux mais juste d'avoir choisi cette pauvre fille, qui était complètement différente de ta mère. Tu la trouves inintéressante, superficielle et susceptible. Tandis qu'ils te félicitent, tu t'efforces de sourire. Ton père était dur, très dur. C'était probablement un vrai connard, un sans cœur mais il avait toujours tout donné pour toi, pour que tu réussisses. Et même si tu le maudissais sur de nombreux points, c'était grâce à lui que tu avais toujours retrouvé un établissement dès que tu avais le malheur de te faire virer. Tu avais visité de nombreuses villes suite à ça: New York, Boston même Los Angeles avant de revenir terminer tes études ici. Tu avais fait une licence à New York et tu étais revenu ici pour poursuivre des études de commerce, ayant le besoin de revenir au source. Tu avais mené vivre une nouvelle vie mais tes quelques amis et ton père te manquaient. Tu n'avais pas changé, tu t'étais un peu assagi mais tu étais égal à toi-même.
Tu te rappellerais toujours de ce matin qui changeait ta vie. Tu étais confortablement assis dans ton canapé tandis qu'on frappa à ta porte. Tu n'étais pas vraiment d'humeur à accueillir tes amis et cette interruption dans ta tranquillité te valut un grognement. Tu cherchais du boulot et si tu n'en trouvais pas d'ici quelques jours, ton père allait probablement te saisir de tous tes biens. Tu enfiles un gilet et daignes enfin ouvrir à la porte avant de tomber nez à nez avec un policier. Tu fronces les sourcils. Tu ne te rappelais pas d'avoir commis quelque chose d'illicite a part quelques téléchargements de fils mais ça, tout le monde le faisait. « Monsieur Kalh ?» Tu aurais voulu faire de l'ironie mais tu voyais bien que ce type n'aimait pas trop les blagues. Tu croises les bras et acquiesçais. d'un « Oui.» Tu n'allais pas jouer les malins, ce type portait quand même un flingue. « Je suis désolé de vous l'apprendre de cette façon, mais votre père est décédé. Il a eu un grave accident.» Tu aurais pu daigner montrer un signe de tristesse mais tu ne jouais jamais dans le sentimental et ton père et toi n'aviez jamais été très .. proches. Un homme accompagnait le policier. A le regarder, tu compris qu'il s'agissait là d'un homme d'affaires. Plus quelques jours plus tard, tu dépensais tout ton compte en banque pour organiser les funérailles de ton père. Tu n'aurais jamais pensé te ruiner autant pour lui. Tu te voyais déjà chercher un boulot pour blinder ton compte en banque parce que tu ne pourrais pas continuer de vivre avec la maudite somme qu'il te restait sur ton compte. C'est en sortant du cimetière que l'associé de ton père te retint par le bras. Brave homme, il était un de seuls à supporter ton père. « Monsieur Kalh, je souhaiterais discuter avec vous de quelques petites affaires.» Tu fronçais les sourcils. Ce n'était pas vraiment l'endroit adéquate. Et puis ce n'était parce que tu venais de perdre ton perdre que tu voulais reprendre ses affaires après tout.   « Vince, je crois pas que c'est vraiment le lieu propice pour parler de ça. Ni le moment opportun.» Le vieil homme haussait la tête et rangeait les papiers qu'il venait de sortir de sa sacoche. « C'est assez important. J'ai besoin de l'autorisation du patron. » Tu fronces de nouveau les sourcils. Tu mis quelques secondes à comprendre le truc. Ton père t'avait légué l'entreprise ? Voyant ton air interrogateur, Vince te stoppa net. « Oui votre père vous a légué l'entreprise. Sachant que nous sommes associés et que votre père possédait 60% de l'entreprise, vous êtes l'associé majeur. Je ne peux donc prendre une décision sans vous.» « On voit ça demain Vince.» Les pleins-pouvoirs, ce n'était pas ce que tu souhaitais non ? Même si ce monde était un monde de requins tu aimais ça. Mais tu avais tes petites douceurs, comme cette fille, Vienna, cette serveuse qui t'intriguais encore et encore.