Enfant, Tobias était un petit garçon particulièrement naïf. Il a longtemps crut que son papa était capable de lui piquer son nez et ça le rendait toujours très triste, il a crut jusqu'à l'âge de treize ans au père de Noël et après avoir vu un documentaire, il a très longuement eut peur d'aller aux toilettes, de peur qu'un crocodile ne surgisse dans la cuvette, affamé et prêt à lui mordre ses bijoux de famille. (+) Il a toujours eut une belle relation avec sa mère. Cette dernière l'a eut à l'âge de dix-huit ans et alors que, en apprenant qu'elle était enceinte, elle avait crut que sa vie était gâchée, elle s'est immédiatement attaché à son bébé. Tobias est son petit homme et ce dernier estime qu'elle est définitivement la femme de sa vie. Il sait qu'elle le fera toujours passer en premier et en ce qui la concerne, elle est contente d'avoir désormais un grand garçon qui ne répugne pas pour autant à se montrer câlin, démonstratif et qui ne fronce pas les sourcils dès lors qu'elle ressort de vieux albums photos regorgeant de photos de lui tout nu, ou encore des surnoms qui le ramènent vingt ans en arrière. (+) Il a une sainte horreur du shopping. Quand il était gosse, il n'acceptait qu'on le traîne dans une boutique que s'il avait réussi à négocier une grosse glace pour le goûter. Aujourd'hui, il n'a pas changer. Certains de ses vêtements sont dans sa penderie depuis des années et il estime qu'ils lui vont toujours très très bien, ce qui n'est pas forcément le cas. (+) Il n'a pas de complexes et il sait que sa frimousse n'est pas la seule belle partie de son corps, alors il n'a pas peur de se balader nu, en particulier chez lui et que ses colocataires fassent avec et d'ailleurs, au lycée, tout le monde avait déjà vu ses fesses. Résultat de soirées arrosées, ou non. (+) Enfant, il trimballait partout avec lui un lapin peluche, qu'il a baptisé lapinou. (Oui, c'est foutrement original) (+) A l'âge de six ans, il a vu le ventre de sa maman gonfler, pour la seconde fois dans la vie de cette dernière et il était très excité à l'idée d'avoir un petit frère et une petite soeur. Cependant et tristement, à la suite d'une chute, sa maman a perdu le bébé. Ca l'a rendu très malheureuse et, alors en vacances d'été, Tobias s'était fait un devoir de rendre le sourire à sa mère. (+) Sa passion pour les beignets est débordante et incontestable. (+) Les bonbons à la cerise, c'est comme les jolies femmes : pour lui, il n'y en aura jamais suffisamment. Néanmoins, il y a une différence entre ces deux merveilles : il pourrait manger des bonbons à s'en faire exploser le bidon, mais il est moins en gourmand en matière de femmes. Ne vous y trompez pas : il les adore, ses créatures de rêve, mais il ne se fait pas un jeu de dépasser trop de limites avec elle. Il est rare qu'il ai des coups d'un soir. A vrai dire, il n'a pas dut en avoir plus de deux ou trois. Il aime aguicher, mais il n'aspire pas pour autant à ramener toutes les filles qui semblent être tombées sous charme dans son lit.

que pensez-vous de la légende? y croyez-vous? Pas le moins du monde. Je pense qu'il faut être un peu tarte pour ne serait-ce qu'envisager qu'une telle absurdité puisse être réalité et venant d'un garçon qui a découvert tardivement que le père Noël n'existait pas, c'est beaucoup dire. Je ne crois pas en cette légende, mais pas car je n'ai pas la certitude que les fantômes existent. A vrai dire, je suis persuadé qu'il y en a un à l'appartement, qui a jeté son dévolu sur moi et mes affaires. Sale bête. Non, je crois en fait que ça relève plus de l'amour que d'autre chose, cette obstination a penser que cette histoire d'île hantée et la chose la plus absurde du monde. parlez-nous de votre vie sentimentale, de manière générale. Je pense pouvoir affirmer être célibataire par choix. Je sais pertinemment que j'ai une belle bouille, alors si je ne suis pas en couple, c'est que je le veux bien. Je crois tout simplement que je n'ai pas besoin d'une femme pour me faire des bisous dans le cou, pour me préparer le petit déjeuner le matin et m'attribuer des surnoms plus mignons les uns que les autres. J'ai déjà ma maman pour ça. (Je déconnes, enfin, à moitié) êtes-vous plus du genre fétard ou flemmard? Je crois que je suis un mélange des deux. J'adore sortir et quand j'ai un coup dans le nez, c'est pire que tout, je deviens un vrai petit bout-en-train avec le pif tout rouge et une voix chantante, comme si je m'étais égaré dans un dessin animé, mais pour d'autres choses, il faudra me tirer par les pieds pour me faire bouger. Comme un gosse, j'estime que certaines activités ne me concernent pas. Ainsi, c'est toujours la crise pour me faire ranger et je peste contre les maniaques, telles que la tornade rousse qui me sert de colocataire. Si certaines personnes ont besoin de vivre dans l'ordre, qu'elle se bouge les fesses et laissent les miennes tranquilles. Comme on dit, chacun sa m*rde. voir des couples heureux, ça vous fait quoi? Rien de spécial. Certaines personnes sont faites pour être en couple, ça se ressent très bien et si ces personnes parviennent à trouver l'amour et le bonheur du même coup, je pense que c'est tant mieux pour elle. En ce qui me concerne, je ne suis pas sûr de pouvoir trouver le bonheur éternel dans les bras d'une femme. Je pourrais être heureux, mais pas comblé et je veux me sentir comblé. Alors non, je ne ressens pas de jalousie. Je n'ai rien à envier à personne. pensez-vous que la malédiction à joué sur votre vie sentimentale? Reportez vous à ma première question. Non, la réponse est non. De un, car je ne crois pas en cette histoire bidon et de deux car ma vie sentimentale, de toute façon, a toujours été plus ou moins inexistante, ou alors pas suffisamment estimable pour que quoi que ce soit puisse lui causer du tort.

✩ good to know you

« Y avait combien de chance ? Hein ? On a la poisse, Tobias. Vraiment. » L’intéressé sourit en voyant l’air blasé de son meilleur ami, tous deux se connaissaient depuis des années. Depuis le jardin d’enfant en fait. Quand Tobias avait quitté la France pour emménager ici, âgé de deux ans, il s’était retrouvé dans la même école, dans la même classe que Seth et avec les années, ils ne s’étaient pas lâchés, devenant vraiment comme cul et chemise. Tobias avait conscience que son ami était son plus solide allié sur cette terre, ils étaient co-pilotes pour la vie, ce n’était pas plus compliqué que ça et il l’aimait, son Seth. Seth et sa façon de ronchonner, Seth et son air des mauvais jours, Seth et son emmerdeuse de petite amie. Leah, l’horrible Leah, qu’ils connaissaient tous deux également depuis leur petite enfance. Seth avait beau aimé les filles tout autant que lui, Tobias savait pertinemment que son ami était capable de témoigner une toute autre forme d’amour que lui. Sa chérie, il s’était mit à craquer sur elle alors qu’il acceptait encore, à l’instar de Tobias, de porter les vêtements choisis par leurs mamans respectives. Il n’avait jamais compris cette passion pour cette fille, mais elle était là depuis le début et même s’il n’avait jamais vécu de choses comparables, Tobias était capable d’en apprécier la beauté. Cependant, alors qu’il avait l’habitude de vivre avec une vraie teigne dans les pattes, Seth gardait son expression blasée. Ils pouvaient gérer deux filles de plus s’il parvenait à supporter sa chérie, c’était du moins le sentiment de Tobias qui ne se gêna par pour le relever. « Soit, mais dis-toi qu’elles peuvent pas être pire que ta douce et son infinie tendresse, politesse, sa courtoisie sans bornes. Toujours si courtoises. Cette fois ou elle m’a filer une droite car elle n’avait pas vue que j’étais sous la douche et qu’elle s’était plantée là pour se brosser les dents. Elle pensait quoi, sérieux, que j’allais la violer ? Cette psychopathe, comme si j’en avais envie » commenta Tobias en secouant la tête.  C’était plus fort que lui, il ne parvenait pas à être élogieux envers cette fille. « Arrête, elle s’est excusée. » « Non, tu t’es excusé, alors que toi, tu m’as déjà vu à poil. Ca a rien de nouveau. » « S’il te plait, tu sais que je t’adore mais soit mignon et tais toi. » Tobias haussa les épaules, battant en retraite et alla se caler sur le canapés du salon. Ils avaient déjà vues leurs colocataires et elles ne devraient plus tarder à se pointer maintenant. Tobias se passa la langue sur les lèvres tout en attrapant la bouton de télécommande, en pressant vite une touche pour allumer la télévision. « Je sens qu'on ne va pas s'ennuyer. » Souffla-t'il en s'installant plus confortablement.

Tobias avait mit sa chambre sans dessus dessous. Elle n'avait jamais été très bien rangée, enfin si ce n'est durant les premières heures succédant son emménagement. Sa chambre était son domaine et il se foutait sérieusement du bordel. Au contraire, il aimait vivre là-dedans et peu importe s'il était légèrement incompris à l'appartement. D'ordinaire, il parvenait à garder son calme, mais là il était en train de perdre patience. Il avait beau fouiller partout, il était absolument incapable de mettre la main sur son short de sport. Quittant sa chambre, Tobias se dirigea vers le salon en se frottant vivement la nuque, signe caractéristique de frustration chez lui. Il trouva Shea dans le salon, son aspirateur de malheur entre les mains. Le grognement de la machine lui filait par dessus le marché mal à la tête. Se tournant vers la prise à laquelle cette bestiole de malheur était branchée, Tobias poussa un gros soupire et alla tirer vivement sur la prise pour mettre fin à ce vacarme. Il ne prit même pas la peine d'éteindre quoi que ce soit avant et se contenta de tirer. Le bruit cessa sur le champ, bien vite remplacé par un grognement mécontent sortant de la bouche de sa colocataire. Le manche de l'aspirateur toujours à la main, elle lança un regard exaspéré à Tobias qui l'ignora. D'ordinaire, il lui aurait adressé un grand sourire dévoilant toutes ses dents, comme si l'ambiance n'était pas électrique et qu'ils étaient juste un garçon et une fille à la relation semblable en tout point à celle d'un chien et d'un chat, avec cette espèce d'attirance entre eux. Car oui, même si elle lui donnait parfois des envies de meurtres. Il était bien forcé de reconnaître qu'elle était sacrément belle. Mais voilà, là, il était à la bourre et il n'avait pas le temps de la taquiner. « T'étais pas sensé bosser toi ? » Il acquiesça, d'un mouvement de tête, gardant le visage étonnement fermé. Elle le sentit et plissa les yeux. D'habitude, il était davantage du genre à être exaspérant tant il était d'ordinaire détendu. « T'as pas vu mon short ? Le bleu marine, que je met toujours pour courir » répondit Tobias, avec une autre question, ignorant donc celle posée par sa colocataire. « Non. En même temps, je vais pas souvent dans ta chambre, question de santé morale et c'est là-bas sa place. » Cette réponse fit grincer le garçon des dents. Il ne répondit pas, n'ayant pas le temps pour une petite prise de becs. Bon, elle ne l'avait pas vu et il retourna dans sa chambre, toujours frustré, à la recherche d'autre chose à enfiler. Dans sa naïveté toujours criante de petit garçon, il ne songea pas un seul instant à une autre explication que celle d'un fantôme particulièrement fourbe et désireux de le faire tourner en bourrique. Il aurait put avoir le fin mot de l'histoire s'il était resté au salon quelques instants de plus dans le salon, afin de voir apparaître sur le visage de Shea un sourire trahissant sa culpabilité.