#32 - here comes the storm

elina jay-crawfield & silas bennington

Un nouveau coup de tonnerre retenti et je me blottie un peu plus sous ma couverture, un gémissement s'échappant de mes lèvres. J'espère, à tord, que plus la couverture sera serrée contre moi, moins j'entendrais le bruit des éclairs à l'extérieur. Pourtant j'ai plutôt l'impression que plus le temps passe, plus le bruit devient plus fort à mes oreilles. Je me lève alors, Coquelicot sous mon bras droit, Winnie sous mon bras gauche, et je me rends sur la pointe des pieds jusqu'à la chambre de mes deux meilleurs amis. Ces derniers étant en couple, je pose mon oreille sur la porte pour être certaine de ne pas entendre de bruits suspects et de ne pas déranger. Rien. Je toque doucement. « Veronica ? Aiden ? ». Je toque une nouvelle fois, un peu plus fort. « Vous m'entendez ? ». Toujours aucune réponse. Ils doivent dormir. Et je n'ai pas non plus envie de les réveiller. Alors je fais la première chose qui me passe par la tête. Je me dirige vers la porte d'entrée et je sors de l'appartement. Toujours mes deux peluches sous le bras. Il est hors de question que je les laisse ici. J'ai peur. J'ai envie de retourner chez moi. Mais chez moi, je serais toute seule. Et lui, il habite seulement à quelques appartements du mien. Je peux le faire. Je sais que je peux le faire. Je commence à marcher sous la pluie, essayant de me faire la plus petite possible. A chaque fois qu'un éclair s'écrase en un bruit assourdissant, je ne peux m'empêcher de sursauter tout en regardant autour de moi d'un regard affolé. Je sais qu'il y a peu de chance que je me fasse foudroyer, mais ça ne m'empêche pas d'être morte de trouille. La peur est irrationnelle. Je ne sais pas combien de temps je mets avant d'arriver devant chez lui. Peut-être cinq minutes, peut-être le triple. Je sais qu'en temps normal, je ne mets pas plus de deux minutes pour atteindre sa porte. Mais ce n'est pas un temps normal. Il y a de l'orage. C'est censé être bientôt l'été pourtant. La californie me manque. La bas, il y avait des tremblements de terre, certes. Mais il n'y avait pas d'orage. Ou rarement. Je frappe et je sonne à sa porte. « Silas, tu es là ? ». Je ne sais même pas pourquoi je m'embête. Avec le bruit environnant, je ne pense pas qu'il puisse m'entendre à travers la cloison. J'espère qu'il entendra quand même la sonnette. Je ne sais même pas de quoi j'ai l'air. Tout ce que je sais, c'est que je suis trempée et que j'attends, peut-être pour rien, devant la porte de mon ami en grenouillère bob l'éponge avec une peluche sous chaque bras. Et encore un nouvel éclair. Je sursaute. Je gémis. Je me blottie le plus possible dans l'entrée de Silas comme pour me protéger. C'est presque si je ne me mets en pas position du fœtus par terre tout en me balançant d'avant en arrière, la tête entre les genoux. Je m'apprête à sonner une nouvelle fois lorsque la porte s'ouvre finalement. Il n'a probablement pas mis plus de dix secondes pour m’accueillir, mais c'est comme si j'avais attendu ici pendant des années. Je lui saute au cou. Littéralement. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. « Je peux rester avec toi ? Sitoooooplé... ».

couleurs a écrit:

#D793C2 : elina jay-crawfield
#8DADBC : silas bennington