Elle a grandi à New-York dans une famille aimante et riche. Un père avocat réputé, une mère architecte pour la ville. Une enfance, une adolescence, simple à l'image de Sara + Elle a fait ses études à l'université de Columbia pour suivre les pas de son père et devenir avocate + Grande sportive, elle est à la recherche permanente de nouvelles activités même si la course et la natation reste dans ses activités favorites + Elle est accro à la piña colada, c'est un des seuls cocktails qu'elle boit + Elle a honte et ne l'avouera jamais mais son film préféré est la folle journée de Ferris Bueller + Elle adore l'odeur des livres, elle ne peut pas s'empêcher d'en acheter à la moindre occasion même si elle a rarement le temps pour lire + Sa mère avait l'habitude de lui chanter You Are My Sunshine en berceuse, cette chanson reste pour elle la plus belle qui existe et elle pleure quasiment à chaque fois qu'elle l'entend + Elle est fan des émissions criminelles, elle adore s'imaginer comment elle aurait pu défendre l'une ou l'autre partie + Elle a eu un grave accident il y a 6 mois avec son mari ou son ex-mari, elle ne sait pas comment le nommer, elle a perdu la mémoire. Enfin, elle a perdu tous ses souvenirs après ses 16-17 ans, elle n'a eu aucun mal à reconnaitre sa famille, ses amis d'enfances mais concernant sa vie conjugale, tout reste flou. A force de passer ses journées au cabinet d'avocat, elle a réussit à retrouver la mémoire concernant ses études, les lois... + Elle a peur des gens déguisés ou trop maquillés comme les clowns par exemple. Elle aime voir le visage des gens qu'elle rencontre, et ça depuis sa plus tendre enfance, personne ne sait d'où vient le traumatisme + Elle vient d'arrivée à Anchorage, contre l'avis de tous ses proches, elle a décidé de retrouver son ex-mari car elle a besoin de lui pour se reconstruire et redevenir complètement elle-même + Elle garde son alliance dans un petit sachet en soie blanc, qui se trouve dans sa boite à bijoux + Elle aime regarder les orages, ça la calme de même pour la pluie. Elle déteste la neige à cause du verglas + Elle adore les émissions sur l'Histoire, les rois, l’Égypte antique...

   que pensez-vous de la légende? y croyez-vous? C'est un peu comme me demander si je crois au Père Noël ou au vampire! Les légendes, les mythes, ce genre de choses sont inventés par le commun des mortels pour expliqué des choses qui leurs échappent ou pour ajouter un peu de piment dans leurs vies pathétiques. parlez-nous de votre vie sentimentale, de manière générale. Je vais vous paraitre complètement stupide si je vous dis que j'en suis quasiment incapable? J'ai été mariée pendant douze ans, donc je pense avoir été heureuse, amoureuse. Ma vie n'a tournée qu'autour d'en seul être durant ces nombreuses années, mais maintenant je suis seule, à la recherche de réponses que seul cet homme auquel j'ai été mariée possède les réponses. êtes-vous plus du genre fétard ou flemmard? Doit-on vraiment faire un choix entre les deux? Je suis peut-être la seule mais il est impossible pour moi de me décrire avec seulement un de ces adjectifs. J'ai des jours où je préfère rester chez moi, devant un bon film (ou un navet) et d'autres où j'ai besoin d'enchainer piña colada après piña colada ou shot après shot et juste m'amuser. voir des couples heureux, ça vous fait quoi? Mal, en les voyant, je me rends compte qu'il me manque quelque chose. Je les jalouse comme une adolescente qui voit sa pire ennemie au bras de son amoureux secret. Je sais que c'est stupide, surtout pour une femme de mon âge, mais le fait de savoir que j'ai déjà fait partie de ces couples heureux me blesse encore plus, surtout que je ne sais pas pourquoi je suis à présent seule. pensez-vous que la malédiction à joué sur votre vie sentimentale? Bien évidemment que non, d'après mes souvenirs et les choses qu'on m'a raconté, ma vie sentimentale c'est surtout basée sur mon entrée à l'université de Columbia, un peu de hasard, une soirée alcoolisée, une rentrée anticipée puis un accident de voiture.

✩ good to know you



Son regard azur vagabondait de flocon en flocon. Elle n'avait jamais aimé l'hiver, beaucoup trop dangereux d'après elle. La peur de glisser sur une plaque de verglas s'imprégnait dans son cerveau dés le mois de novembre et ne la quittait qu'avec l'arrivée des beaux jours. Pourtant elle ne pouvait nier la beauté de ce paysage, New-York sous la neige restait une vision formidable. Chérie, il est temps d'y aller. Absorbée par la blancheur de l'extérieur, elle n'avait pas entendu les talons de sa mère entrer dans sa chambre. Sans savoir pourquoi, elle avait commencé à pleurer, elle essuya ses larmes du revers de sa main valide. Les émotions s'étaient accumulée depuis quelques jours, depuis son réveil pour être exacte. Ce n'était pas tous les jours qu'on se réveillait sur un lit d'hôpital, avec un bras et une jambe dans le plâtre, après 3 semaine de coma et sans aucun souvenirs de ses 16 dernières années. On a préparé la chambre d'amis. On a pensé qu'il serait mieux que tu vives avec nous durant quelques temps, surtout dans ton état. Je veux rentrer chez moi. Chez elle, ces deux mots ne signifiaient plus rien pour elle, incapable de donner son adresse ou même de se rappeler de la couleur des draps de son lit. Sara, ce n'est pas une bonne idée, tu as besoin...D'être seule, de toute façon ça ne va pas t'empêcher d'envoyer quelqu'un pour prendre soin de moi, donc autant que je sois chez moi. Elle entendit la fermeture de son dernier sac se fermer. Si tu y tiens. Cette phrase sonnait la fin de la conversation. Elle savait que sa mère lui en voudrait durant quelques temps pour avoir refuser son offre. Elle s'éloigna de la fenêtre, aidée par un infirmier tendis que sa mère portait le reste de ses sacs.
Elle était devenue une étrangère dans sa propre maison, par chance, ou pas, sa mémoire avant ses 16 ans n'avait pas été touchée, elle reconnaissait sa famille et sa meilleure amie mais le reste restait un grand mystère.  Si tu as besoin de quelque chose...Tu es là, comme le reste de la famille. Mais ce dont elle avait besoin, personne ne pouvait lui donner. Son bras et sa jambe n'était pour elle que légèrement handicapant, d'ici un mois au plus tard il n'y aurait plus aucune trace physique de l'accident. Par contre, sa mémoire, la chose qui faisait d'elle la femme qu'elle était aujourd'hui, complètement disparue, amputée d'une chose invisible mais propre à chaque individus. La vision des photos d'un couple heureux, d'une femme épanouie personnellement et professionnellement, ne faisait que remuer le couteau dans une plaie invisible mais sanguinolente. Elle ne cessait de se rappeler le moment où le visage de Gerry apparut près d'elle, à l'hôpital. Elle n'aurait pu le reconnaître si ce n'était son expression d'inquiétude à son réveil.  Quatorze années auprès d'un seul homme dont elle n'avait plus aucun souvenirs à présent. Leur rencontre, le jour de leur mariage ou même celui où ils avaient décidés de divorcer, plus aucun souvenirs. Sa mémoire lui avait été volée mais elle n'avait aucune possibilité de plaider sa cause dans un procès ou même d'avoir des dédommagements. Ce que disaient les médecins, elle s'en fichait, d'après eux, sa mémoire pouvait revenir d'un moment à l'autre comme jamais mais elle ne croyait qu'en ce qu'elle voyait. Ce n'était que des fabulations, sans doute organisées par sa mère pour éviter à sa fille une trop grande souffrance. Espérer est mieux que souffrir, vivre est mieux que se lamenter. L'épigraphe de sa mère était déjà tout trouvé. Pourtant, ces histoires, ces mensonges que de nombreux médecins lui avaient raconté, semblaient être vraies. Au début, ce n'avait été que de vagues souvenirs, puis tout devenait réel. Elle se rappelait la couleur de sa première voiture après être passé devant un concessionnaire , le nom de son cavalier au bal de fin d'année après avoir regarder un film où un des personnages avait le même nom. Il y avait toujours un élément déclencheur. La joie de recouvrer la mémoire restait mince face au manque, à l'absence d'un être inconnu.

Les journées avaient été longues, seule ou accompagnée face à des dossiers complexes. Il fallait stimuler sa mémoire, et quoi de mieux que des dossiers archivés pour se remémorer des histoires, des lois, une façon de faire. Petit à petit tout lui était revenue, elle se rappelait de chaque affaire, chaque client qu'elle avait défendue, chaque victoire et chaque défaite. Ce n'était qu'un début, qu'une réussite dans son nouveau monde fragile. Après avoir démontrer à son père, qu'elle était capable de travailler à nouveau, sa vie prit un nouveau tournant, pendant peu de temps mais assez pour lui donner l'espoir d'une vie nouvelle. Maître Smoak? Elle se rendit compte qu'on la demandait grâce aux regards posées sur sa personne. Elle se leva de la chaise peu confortable du commissariat.Fletcher, Maître Fletcher à présent. La route lui paru longue jusqu'à la salle d'interrogatoire. C'était la première fois qu'elle remettait les pieds dans ce genre de lieux depuis son accident. C'est un homme stupide, laissé partir une femme comme vous. De quoi se mêlait-il ? C'est tout le contraire ! Après tout, il était parti au bon moment, s'occuper de son ex-femme momentanément handicapée, quelle perte de temps ! Elle lui en voulait juste de l'avoir laissé se débrouiller, elle avait eu besoin de lui et elle avait toujours besoin de lui pour se remémorer leurs vies communes mais il était parti et elle devait faire avec.  Elle s'imposa dans la salle d'interrogatoire, forçant les inspecteurs à quitter la salle. Je suis maître Fletcher, votre avocate. Je vous conseille de ne plus rien dire à personnes, je dois votre seule et unique interlocutrice à présent. L'homme d'une quarantaine d'années ressemblait à un enfant après une grosse bêtise. L'interrogatoire reprit son cours, son client restait muet et prostrée sur sa chaise. Vous n'avez absolument aucune preuve pour accuser mon client. Une dispute de couple ne constitue en rien une preuve ni un motif. Sara n'avait que survoler le dossier, le temps de prendre connaissance de l'affaire et du chef d'accusation. La procédure de divorce, la demande de garde des enfants, la pension alimentaire monumentale, les preuves d'un adultère de votre client, beaucoup de preuves. Elle empêcha son client de parler. Des preuves ? Je ne vois qu'une famille brisée, des milliers d'autres vivent la même chose et ce n'est pas pour autant que toutes vos cellules sont remplies de pères de famille accusés d'homicides. Elle sentit le regard lourd d'un des inspecteur dans son dos, alors que celui en face d'elle esquissa un sourire. Il ouvrit un dossier présent sur la table et posa des photos une par une devant eux. Sara évitait de poser les yeux sur les images, c'était plus facile de défendre quelqu'un quand on avait aucune image du crime dont il était accusé.  C'est étrange comme accident de voiture, vous trouvez pas ? Elle regarda son client puis ses yeux, dictée par la curiosité de posèrent sur les photos. Chaque détails s'imprégnaient dans sa mémoire, et bientôt ses images prirent vie. Elle cru sentir son bras se casser à nouveau, les photos de l'accident avait réveillé en elle les souvenirs de son accident.  Vous allez bien ? Son pouls s'étaient accéléré comme sa respiration, ses mains moites glissaient sur la table.  Maître Fletcher? La première tentative pour se lever fut un véritable échec. J'ai besoin de prendre l'air. Tout son corps criait à l'aide, à chaque clignement d’œil, elle voyait un moment de son accident. L'atmosphère étouffante de la salle d'interrogatoire était de trop ainsi que les regards interrogateurs. Elle voulait juste disparaître et oublier à nouveau ce souvenir.
Sara, tu vas devoir t'éloigner un peu du cabinet. Elle ressentait la fatigue provoquée par sa crise d'angoisse survenue quelques heures plus tôt. Ne me fais pas ça ! Je n'ai pas le choix ! Regardes dans quel état tu es ! S'il te plaît papa, j'ai besoin de travailler ! C'était trop tard, quand un Fletcher avait une idée en tête, il était difficile de lui faire changer d'avis, surtout papa Fletcher, le roi de la détermination. Une fois chez elle, raccompagnée par un de ses collègues, après la demande de son père, elle explosa. Larmes, cries, les photos témoignant de son passé volèrent, les cadres s'éclataient contre les murs ou le sol. Comment pouvait-elle redevenir comme avant si on lui retire la seule chose qui la faisait tenir ?  Quatre mois depuis l'accident et elle ne s'était pas vue évoluée. Elle se voyait toujours au même point, complètement incapable de se reconstruire et impuissante.

Sara ? Deux mois sans travailler, une éternité pour elle. Elle avait trouvé des parades pour se rendre au cabinet d'avocat qu'elle tenait avec son père. Aujourd'hui, elle était venue lui offrir le déjeuner. Il n'était pas dupe mais la laissait faire. Stan ! Tu vas bien ? Il jeta un regard suspect de chaque côté du couloir. Ce que je vais faire risque de me coûter ma place si ton père l'apprend, mais je pense que tu devrais le savoir. Tu me fais peur Stan. Il lui tendit une pochette rouge et disparu dans une pièce sans d'autres explications. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, pendant quelques secondes, elle se prit pour une espionne dans un blockbuster mais juste pendant quelques secondes. Elle s'enferma dans son bureau, le dossier resta quelques minutes posé devant elle sans qu'elle arrive à l'ouvrir. Stan n'était pas du genre à risquer son poste pour une bêtise. Puis après une énième respiration, elle ouvrit le dossier. Les documents de son divorce étaient parfaitement rangé, c'était une blague ? Elle en voulut à Stan de lui donner ce dossier dont elle n'avait aucune envie de voir. Elle parcourut quand même chaque feuille, passant son doigt sur l'encre de sa signature. Comment en étaient-ils arrivés là ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? C'était bizarre, la différence entre les deux dates des deux signatures étaient importante. Celle de Gerry correspondait à...la date du jour où elle était sortie du coma. Il lui avait menti, et personnes ne lui avaient avoué la vérité.
Tu ne peux pas partir ! Tu ne peux pas le rejoindre, c'est une idée complètement débile, désolée de te le dire, mais c'est stupide. Vous êtes divorcés et si il est parti aussi vite après ton réveil c'est qu'il y a une raison ! Une première valise trônait dans le couloir, elle remplissait une autre avec un peu de mal. Elle ne savait pas trop quoi prendre, l'Alaska, ça paraissait tellement loin. Il aurait pu choisir Hawaï ou un autre lieu plus exotique. J'ai besoin de réponse, j'ai besoin...de me souvenir de ces années avec lui et si je dois souffrir, c'est pas grave, de toute façon ça ne peut pas être pire que maintenant. Sara, s'il te plaît, ne me laisses pas ! Ce n'est qu'une perte de temps, je peux te dire tout ce que tu veux savoir, s'il te plaît, ne pars pas. Viens avec moi. Des vacances entre filles, depuis le temps qu'on voulait partir toutes les deux. Je ne peux pas. N'oublies pas d'arroser mes plantes alors, et si tu changes d'avis, demande à quelqu'un d'autres de passer et quelqu'un de confiance. Deux autres valises, un dernier regard, un au revoir et Sara quittait la grosse pomme pour une aventure en Alaska. A la recherche de ses derniers souvenirs manquants.