☆ you're my sweetheart.
lovden avait toujours eu cette légèreté qui te permettait d'oublier tous tes problèmes. chaque heure passée avec ta meilleure amie te changeait les idées et c'est comme si le temps s'arrêtait, de façon magique et inexpliquée. une meilleure amie, ça servait à ça après tout. à vous faire tout oublier, comme si la vie était toujours rose. à panser vos blessures, quelque soit leur gravité. être avec elle te permettait de faire le vide autour de toi, d'oublier tes histoires, tes doutes, tes peines. tu attrapas ton portable, cherchas son numéro dans ta longue liste de contact.

otis. a écrit:

'' 21h30, chilkoot charlie's. don't be late. ''

tu appuyas sur le bouton '' envoyer. '' être en retard n'avait jamais été dans les habitudes de lovden, mais tu préférais la prévenir. on ne peut jamais savoir après tout. tu passas une bonne partie du début de soirée à ruminer tes pensées devant la télé. leonie, yasmin, yasmin, leonie. les deux prénoms qui se répétaient inlassablement dans ton esprit depuis quelques temps. mais la simple pensée de ta soirée avec lovden te rendait heureux. tu ne voulais pas laisser tes histoires de cœur gâcher un moment d'amitié et c'est avec le sourire que tu te levas du canapé pour quitter ton appartement. yasmin n'était pas rentrée et c'était mieux ainsi. tu lui laissas un petit mot sur la table de la cuisine, indiquant que tu ignorais l'heure à laquelle tu comptais rentrer et qu'elle ne devait pas t'attendre pour manger. tu refermas l'appartement derrière toi et dévalas les escaliers en quatrième vitesse. tu t'installas au volant de ta voiture et démarras. en fait, c'est lovden qui allait t'attendre. tu lui faisais des recommandations, lui disant de ne pas être en retard, mais c'est toi qui ne respectait rien. une quinzaine de minutes plus tard, tu étais garé sur le parking. tu avanças en direction d'une jeune femme, qui te semblait être lovden. au fur et à mesure que tu marchais, ses traits se dessinèrent de plus en plus précisément. elle était magnifique ce soir là, comme d'habitude d'ailleurs. un sourire vient se scotcher à tes lèvres. tu avais bien fait de lui proposer une petite sortie. arrivé à sa hauteur, tu la pris dans tes bras, déposas un baiser sur chacune de ses joues, puis l'entraînas à l'intérieur du bar. une table se libéra, pas trop loin du comptoir, et tu pressas le pas pour que personne ne vous la pique. tu t'assis et elle fit de même. « qu'est-ce que tu veux boire ? »

☆ you're my sweetheart.
Tu regardes avec lassitude la télé, en mangeant comme une goinfre des bonbons dans un bol. Tu étais pitoyable et tu faisais sûrement peine à avoir, misérable, vulnérable, faible, bref tu étais un tas de pleins de petites choses qui faisaient comprendre à la terre entière que tu avais une passe difficile dans ta vie. Tu grimaças lorsque la fille dans ton film venait de se faire embrasser, l'amour c'était du n'importe quoi et heureusement que tu t'en étais finalement rendu compte. Toi et les sentiments c'était terminé, tu avais définitivement tiré une croix dessus, tu faisais pitié et tu te haïssais toi-même. Pitoyable. Tu te lèves et tu vas vers ta cuisine où tu attrapes un verre pour te servir du jus d'orange, puis tu éteins ta télé avec rage, ce couple te donne envie de vomir, et les nausées non merci. Tu te diriges vers ta salle de bain et tu te regardes dans le miroir, tu as une mine horrible, des cernes, les cheveux encore ébouriffés, une tâche de chocolat sur ton t-shirt, et les yeux rouges. Tu es dans un sale état et il faut absolument que tu fasses quelque chose contre. Après quelques minutes tu sens ton portable vibrer dans ta poche et tu regardes le destinataire du message, tu souris et tu commences à répondre. Ton meilleur ami, celui à qui tu pouvais absolument tout dire, tu te confiais à lui et c'était réciproque. Sans lui, tout ça tu n'aurais pas pu le traverser, t'étais misérable, et il t'avait donné la chance de te rattraper et de retrouver un juste milieu que tu essayais d'appliquer maintenant.

from lovden, to otis a écrit:

''i'll be there, see you.''

il allait te sortir de ta misère et sortir ne te paraissait pas être une si mauvaise idée. Tu commences à t'activer, tu te postes devant ton armoire et tu sors ta robe fétiche, si vous deviez aller boire un coup, tu n'en ratais jamais une pour te faire belle. Maintenant tu étais célibataire, tu pouvais faire tout ce qu'il te plaisait. Tu t'assois sur ton lit et tu regardes autour de toi, cette chambre te rappelle tant de souvenirs, lui, ce gars, cette chose qui t'a fait tant souffrir, qui t'a amené au fond du trou et qui t'a presque abandonné dans ton propre malheur. Tu as encore envie de crier, et de dire à la terre entière que l'homme n'est qu'un con et un menteur, mais tu te retiens, de peur de déranger tes colocataires et tes voisins. Tu prends au moins une heure pour te préparer, et lorsque tu es fin prête, tu sors de ton appartement avec ton sac à la main. Tu as hâte de voir Otis, tu sens qu'il va te remonter le moral et que vous allez réussir à vous amuser, tu sais qu'il a des problèmes et il sait que tu en as, comme ça au moins vous êtes servis. Lorsque tu arrives enfin devant le bâtiment, tu le vois en face de toi, il te prend dans ses bras, tu le serres fort, fort, fort, et il t'emmène dans le bar. Une table vient tout juste de se libérer alors vous vous ruez dessus pour ne pas vous faire la piquer, et là il te pose la question qui accentue ton indécision « qu'est-ce que tu veux boire ? » tu fais la moue, car tu ne sais jamais ce que tu veux, tout dépend toujours de ton humeur. « pourquoi tu me poses cette question ? Je sais jamais. » tu marques une pause avant de poursuivre « je ne veux pas me mettre minable, mais j'ai besoin de quelque chose qui va me rebooster. Choisis pour moi, fais moi la surprise. » et tu lui souris, car tu es pratiquement sûre qu'il fera le bon choix. « et si tu veux je choisis pour toi. » tu n'es pas sûre que c'est une bonne idée, mais au moins tu tentes.